Quatre ministres du gouvernement ivoirien ont été visés par des attaques à l’intérieur du pays. Leurs cortèges ont essuyé des tirs d’individus non encore identifiés. Mais si ces personnalités sont saines et sauves, des membres de leurs staffs respectifs en ont payé le prix fort.
Le cortège de Patrick Achi, secrétaire général de la présidence, a été attaqué le jeudi 29 octobre, dans les encablures du village d’Agbaou, sur la route d’Adzopé. Il revenait d’une campagne électorale pour le compte de son parti politique le RHDP. Aucune victime, selon l’entourage du ministre, n’est à déplorer.
Celui de Sanogo Moussa, ministre du Budget et du portefeuille de l’État, a lui été pris pour cible 1er novembre 2020, au lendemain du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Des quidams postés à un barrage ont ouvert le feu sur le cortège qui tentait de le forcer. Bilan de l’attaque, un membre de sa garde rapprochée a été tué. Mais le ministre est lui, sain et sauf, car ne faisant pas partie du cortège. On dénombre aussi des blessés.
Sidi Touré, ministre de la Communication et des Médias, a lui aussi été visé par une attaque le mardi 3 novembre 2020 sur l’axe Béoumi-Bouaké. Sa délégation rentrait sur Abidjan après une campagne menée pour le compte du RHDP dans la zone. L’attaque a fait des blessés légers. Le porte-parole du gouvernement s’en tire sans égratignures. Il affirme même avoir été touché par les messages de réconfort de la presse ivoirienne.
Enfin, un drame s’est produit dans le village d’Abli, dans le département de Toumodi le mardi 3 novembre 2020. N’dri Kouadio Fabrice, un jeune homme proche du ministre d’Amédé Kouakou, ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, a été tué. Le véhicule du ministre n’était pas impliqué dans les heurts, mais quatre personnes de son entourage ont essuyé des tirs d’individus non encore identifiés. Des blessés sont aussi à déplorer.
Ces incidents qui visent des ministres du gouvernement sont inédits et signent le franchissement d’un palier dangereux qui illustrent le niveau d’insécurité actuellement en Côte d’Ivoire depuis le début du processus électoral.
Ces morts viennent augmenter le nombre de personnes tuées dans les violences électorales contre le nouveau mandat d’Alassane Ouattara. Le calme revient peu à peu dans certaines localités, mais les tensions elles, demeurent.
Eric Coulibaly
7info.ci