Une source sécuritaire avec qui 7info a pu s’entretenir attribue les attaques terroristes répétées des forces de sécurité ivoirienne basées à Kafolo et ses environs, à des Peuls résidants des deux côtés de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Il s’agirait, pour certains, de personnes anciennement membres des Forces nouvelles qui n’ont pas pu bénéficier du programme de retour à la vie civile du DDR, parce que non Ivoiriens.
Ils se sont alors installés le long de la frontière avec le Burkina Faso où ils exercent souvent le métier de bouviers, au service d’éleveurs autochtones « qui ignorent leurs activités terroristes », mais avec lesquels les tensions sont fréquentes.
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Les recruteurs, qui viennent du Burkina Faso, appartiennent selon notre source au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) dont le chef est Amadou Koufa. Ce groupe terroriste qui sévit au sud du Burkina Faso a fait allégeance au Groupe djihadiste Kathiba de Macina. Il tente une implantation durable en Côte d’Ivoire, profitant des tensions entre les éleveurs autochtones et les bouviers peuls.
Selon un fils de la région, joint par 7info, les chefs traditionnels du département de Kong auraient décidé de procéder à un recensement de tous membres de la communauté peule, avec l’aide de leurs leaders pour tenter d’identifier et de dénoncer ceux qui participent aux attaques.