Non au recours à la force au Niger. Les sénateurs du Nigeria, ont marqué leur opposition au projet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) de rétablir l’ordre constitutionnel par une intervention militaire.
Leur chef d’État, le président Bola Tinubu est porteur du projet d’intervention militaire au Niger. Mais les sénateurs du Nigeria ne l’approuvent pas.
Réunis le samedi 5 août 2023 pour se prononcer sur la crise nigérienne, ces élus ont marqué leur opposition à l’action annoncée de l’organisation sous régionale. Ils ont indiqué qu’ils ne partagent pas d’idée de l’usage de la force. En lieu et place, le Sénat nigérian suggère à la
CEDEAO de « renforcer l’option politique et diplomatique », comme rapporté par la presse locale, par crainte en partie d’une répercussion de cette »guerre » sur les régions frontalières au Niger.
Une prise de position qui intervient alors que l’ultimatum d’une semaine lancé aux militaires nigériens expire ce dimanche 6 août 2023. Le vendredi 4 août, une réunion des chefs d’état-major des armées de l’Afrique de l’ouest, a conclu à la définition des contours de cette intervention annoncée. Mettant ainsi la pression sur les nouveaux maîtres de Niamey. Eux, qui semblent ne pas s’en inquiéter. Dans un communiqué, l’armée nigérienne dirigé par
le général Tchiani, qui a renversé le président Mohamed Bazoum, menace également de défendre son pays contre toute attaque.
Avec cette prise de position des sénateurs, l’engagement de l’armée nigériane est compromis dans la mesure où, selon la loi du pays, il faut l’accord de cette chambre haute du parlement avant tout déploiement des forces nigérianes hors de leurs frontières. Ou alors il faut des circonstances particulières comme « un risque imminent ou danger » pour la sécurité nationale.
Richard Yasseu