Ivoire Estelle Zadi, est membre fondateur du RHDP-unifié, ce parti au centre de toutes les conversations et supputations, depuis le 16 juillet dernier. Elle a accepté de sortir de sa réserve afin de répondre aux questions des journalistes, sur ses convictions politiques. Dans cette interview, elle revient sur les raisons qui l’ont poussé à adhérer à ce parti et la place de la jeunesse dans cette formation politique.
Vous êtes membre statutaire du RHDP-unifié, cela fait de vous la plus jeune membre statutaire d’un grand parti politique en CI, vous êtes l’un des jeunes les plus influents de Côte d’Ivoire. Quelles sont vos impressions face à toute cette notoriété ?
Rires…
C’est vous qui m’en informez et si c’est cette perception que les ivoiriennes et ivoiriens ont de moi je ne peux que m’en réjouir.
Pour ce qui est de mon statut de plus jeune membre statutaire du RHDP, Je crois que c’est le fruit d’une constance et surtout de conseils d’aînés avisés, qui m’ont permis d’avoir cet honneur et ce privilège. J’en suis très reconnaissante. C’est le lieu tout d’abord de rendre un hommage au directoire du RHDP à travers S.E.M Alassane Ouattara, Président du RHDP pour avoir accepté qu’une jeune femme comme moi, soit au Rendez –vous de l’histoire. Je voudrais y associer l’inspecteur général d’état, Ahoua N’Doli Théophile, mon parrain qui, le premier, a su être une boussole dans l’arène politique, ainsi qu’au président exécutif du mouvement « Sur les traces de Félix Houphouët-Boigny » le Ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Etant de facto ambassadrice des jeunes au sein du RHDP, comment entendez-vous répondre à leurs pressantes attentes ?
Je n’ai aucun doute sur la volonté du RHDP de faire de la situation de la jeunesse une priorité. J’en veux pour preuve évidente, ma propre jeunesse et le fait d’être membre fondateur du RHDP. Il y a déjà des ministres jeunes, un ministère dédié à la jeunesse et, ce, depuis quelques années. Des actions fortes sont menées visant à mettre le jeune au cœur du projet de développement de la Cote d’Ivoire. Je tiens humblement à féliciter le Président de la République et son gouvernement qui placent les jeunes au cœur de leur projet et de leurs actions sociales et politiques.
De ma position de membre statutaire du RHDP, j’encouragerai mes aînés à maintenir le cap de la responsabilisation des jeunes.
Comment êtes-vous arrivez au RHDP?
En 2004 lorsque les présidents des partis politiques membres de l’alliance RHDP d’alors, se sont retrouvés à Paris pour convenir dudit accord, j’étais une jeune émerveillée de voir sa mère militer dans un parti comme le PDCI-RDA. Depuis 2004 donc, les destins de ces partis sont liés. Devenue étudiante, active dans le milieu associatif, j’ai sauté le pas de sympathisante à celui de militante de parti politique.
J’ai été ravie de faire partie de cette alliance salvatrice. Au départ, je suis militante du PDCI-RDA et favorable au rassemblement et à la cohésion des partis membres du RHDP, depuis le début de ma jeune carrière politique…
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à quitter le PDCI ?
Je rectifie tout de suite, je n’ai jamais quitté le PDCI-RDA
Je sais très bien que des rumeurs du reste fantaisistes et totalement mensongères et absurdes, ont tendance à faire croire que les militants pro-RHDP ont quitté le parti. Il n’en est strictement rien. Je le redis car il faut savoir qu’il existe deux tendances, comme l’a si bien dit le président Henri Konan BEDIE au Bureau Politique du 17 juin 2018. Je fais juste partie de l’une d’entre elles, la branche modérée, ouverte au dialogue. Je suis et demeure militante du PDCI RDA, j’ai toujours ma carte de militante, je précise juste mon bord, je suis PDCI-RDA PRO-RHDP.
Je vous rappelle que l’idée du parti RHDP n’est pas tombée du ciel du jour au lendemain, c’est le fruit des aspirations du Président Bédié qui a prôné l’union entre les fils du père fondateur. Cette union continuera son avancée malgré les petits différends et soubresauts actuels.
Que pouvez-vous dire au président Bédié et aux militants du PDCI-RDA qui restent hostiles au RHDP ?
Je me permettrai, en particulier de dire à mes contemporains, nous qui sommes nés dans les années 90, ceci :
Avant 2010, nous n’avons connu que des crises à répétition, J’ai encore en mémoire l’image de l’un de mes proches agonisant sur mes genoux du fait de la crise postélectorale, de mes deux années académiques perdues, avec les universités marchant au ralenti.
C’est à l’avènement de la famille RHDP au pouvoir d’État que la Côte d’Ivoire a connu ce visage rayonnant dont nous sommes, aujourd’hui, tous si fiers. Le Président Alassane Ouattara a su transmettre ce souffle nouveau, en remettant le pays à niveau, avec à ses côtés des cadres du RHDP compétents.
Représentant plus de la moitié de la population et poumon des partis, a l’instar du PDCI-RDA, nous jeunes, nous ne pouvons qu’épouser le RHDP, au vu de tout ce qui précède.
Pour l’intérêt de notre pays, héritage du père fondateur de la Côte d’ivoire moderne, je crois que le président Henri Konan Bédié, marquera l’histoire de ce pays en se retrouvant avec son jeune frère Alassane Ouattara afin que cette belle famille soit à nouveau ensemble, soudée plus que jamais.
Pensez-vous qu’un rapprochement soit encore possible entre le Président Alassane Ouattara et son aîné Henri Konan Bédié ?
C’est mon vœu le plus cher. J’ai foi que l’intérêt de la Côte d’Ivoire passera avant tout, et que tous, nous nous retrouverons, fils, petit fils arrières petits fils de feu Félix Houphouët Boigny pour continuer la glorieuse marche de notre pays.
Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’avoir trahi votre parti le PDCI-RDA ?
Je l’ai dit au début, je suis PDCI, PRO-RHDP depuis mes premiers pas, j’ai vu toute jeune, ce que la division des enfants d’Houphouët a pu créer. Je ne peux que militer pour que demeure la cohésion au sein de la famille RHDP. Je n’ai trahi personne, je crois avoir été avant-gardiste
Et, prenons date, gageons tous que les incompris d’aujourd’hui, seront les exemples de demain.
Éric Coulibaly
Poleafrique.info