Le conflit semblait éteint. Mais depuis le lundi 10 mai 2021, les violences ont repris entre l’Israël et les territoires palestiniens.
L’on fait déjà cas de dizaines de morts parmi les civils en quatre jours. Mais le bilan pourrait être plus lourd. Le Hamas avait menacé d’attaquer Israël après que des centaines de Palestiniens eurent été blessés lors d’affrontements avec la police israélienne sur un lieu saint musulman à Jérusalem lundi. Mettant à exécution leur menace, le Hamas et le Jihad islamique ont lancé une offensive.
Des dizaines de roquettes sont lancées en même temps vers le territoire israélien, ce qui a pour effet de saturer le dôme de fer, le fameux système antimissile. L’offensive est également inédite au vu des cibles visées. La plupart des roquettes tirées de Gaza ont atteint l’agglomération de Tel-Aviv, située à 40 kilomètres au nord de la bande de Gaza, une zone très densément peuplée. Les roquettes causent des morts en plein cœur du pays, ce qui n’était jamais arrivé.
En réponse, l’armée israélienne a lancé des frappes aériennes contre des cibles de militants dans la bande de Gaza. Elle promet d’éradiquer l’infrastructure militaire du Hamas et du Jihad islamique. Le pays est plongé dans une angoisse qu’il n’avait pas connue depuis longtemps.
Le ministère de la Santé dans cette enclave palestinienne a fait état de 103 morts, dont 27 enfants, et de 580 blessés depuis le début, lundi soir, des affrontements. Côté israélien, les tirs depuis Gaza ont fait sept morts et des dizaines de blessés.
A LIRE AUSSI: La palestine dit non au plan de paix de Trump et rompt avec les Etats-Unis et Israël
L’espoir pourrait venir d’Égypte, puissance toute proche, ou du Qatar, soutien du Hamas. Même si les premières négociations auraient échoué. Les regards sont aussi tournés vers le président américain Joe Biden. Mais il a déjà laissé entendre que le conflit n’était pas sa priorité et beaucoup d’experts jugent que les États-Unis ne pourront, au mieux, qu’apaiser les tensions.