Il a des regrets, mais Jacques Anouma est favorable à un système de parrainage revu à la FIF. Toutefois, le médiateur dans la crise qui secoue la faitière de football en Côte d’Ivoire s’en remet à l’assemblée générale.
« Seule l’assemblée générale peut autoriser l’application de cet article », a indiqué Bernard Jacques Anouma à la presse, le mercredi 16 mars 2022 à Abidjan Cocody. Il faisait le point de sa médiation qu’il a initiée à l’endroit des différents présidents de clubs en vue de résoudre la crise qui secoue la Fédération ivoirienne de football (FIF).
À l’issue de ses rencontres, l’ancien président de la FIF indique avoir demandé aux clubs leurs propositions à soumettre au Comité de normalisation qui va les transmettre à la FIFA. « Le principe du parrainage non catégorisé a été accepté », dit-il.
L’élection du président de la faitière du ballon rond en Côte d’Ivoire est bloquée depuis deux ans. Les textes devant conduire au scrutin ne font pas l’unanimité entre les acteurs locaux et les instances internationales. Dans son article 47, alors que les présidents de clubs optent pour un système de huit parrainages catégorisés, la CAF et la FIFA imposent soit un retrait des parrainages ou une réduction à quatre sans catégorisation pour disent-elles permettre à plusieurs personnes d’être candidates. Le sujet alimente toutes les conversations dans les milieux de sport ivoiriens.
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« On a dit beaucoup de choses sur l’article 47. Il n’est pas houleux. Il date de 2011. Et c’est avec cet article que Sidy Diallo a été élu, deux fois. Nous sommes en 2021, il est normal d’évoluer avec son temps. Vous allez me dire, ça existe dans d’autres pays. Mais la tendance aujourd’hui est d’aller vers le parrainage non catégorisé. Beaucoup de personnes ont pris des initiatives. Je ne suis opposé à aucune initiative. Seulement, je voudrais que l’on respecte l’engagement que j’ai pris de prendre cette initiative », fait savoir Bernard Jacques Anouma.
« Ce que je regrette, c’est que les directives soient venues après l’adoption des textes. Les clubs avaient bien demandé s’il y avait une ligne rouge à ne pas franchir. Personne n’a dit aux clubs qu’il y avait une ligne rouge. Maintenant que nous le savons, nous sommes affiliés à la FIFA, à la CAF et à l’UFOA B. Et nous devons respecter les directives des instances », recommande le médiateur dans la crise à la FIF.
Toutefois, Jacques Anouma s’en remet à la décision des présidents de clubs. « Nous attendons maintenant la convocation de l’assemblée générale. Seule l’assemblée générale peut autoriser l’application de cet article », conclut-il.
Pour l’heure, comme en 2020, Sory Diabaté, Yassine Idriss Diallo et Didier Drogba sont des prétendants à la fonction de président de la FIF.