Repris ce jeudi 4 janvier au palais de justice d’Abidjan Plateau, le procès du commandant Abéhi a été à nouveau renvoyé au lundi 8 janvier pour des raisons de santé de l’accusé selon le président du tribunal, a constaté sur place Poleafrique.info.
A la sortie de l’audience qui a duré un peu plus de 3 heures de temps, Me Gohi Bi Irié représentant la défense est revenu sur les raisons de ce report. « Aujourd’hui nous avons commencé par un des premiers accusés qui manifestement avait des déclarations un peu conformes à celles qui ont été tenues aussi bien à la DST que devant le juge d’instruction. C’était pratiquement l’accusé qui semblait être dans le dossier pour nous. Je veux dire plus fragile. Vous avez entendu ce qu’il a dit; il est revenu sur ses déclarations. Il a donné ses raisons. Je pense que le renvoi est dû au fait qu’il s’agit des détenus assez importants. Vous voyez le dispositif de sécurité. Ils doivent retourner à la maison d’arrêt. Demain, vendredi la salle est occupée par les gens de la cour d’appel. Donc on ne pouvait que remettre le procès à lundi. Date à laquelle il va entendre mon client le commandant Abéhi et après je crois le MDL/Chef Clark qui pratiquement intéresse un peu plus les déclarations de M. Abehi dans cette procédure. Donc je pense que c’est un chronogramme qu’il a fait en fonction des différentes déclarations des uns et des autres pour pouvoir établir des confrontations séance tenante », a-t-il expliqué.
Le commandant Jean Noël Abehi, ex-commandant du groupement d’escadron blindé (GEB) de la gendarmerie nationale comparait devant la cour d’assise pour « complot contre l’autorité de l’Etat ». 15 autres personnes sont accusées avec lui pour le même fait.
Interrogé sur ces chefs d’accusation, Me Gohi Bi Irié affiche sa sérénité pour son client. « Je n’ai pas de soucis pour mon client. Vous avez compris tout à l’heure la réaction très brutale du président lorsqu’il y a un des avocats de la partie civile qui a voulu que dans le dossier concernant le coup d’Etat d’agban, Abéhi soit cité. Il a été d’une réaction très brutale pour dire qu’il faut dissocier les choses. Mon client est donc poursuivi pour des faits qui ont eu lieu à l’étranger. Je veux dire sans préjuger franchement, qu’il s’agit d’infractions futures pour lesquelles on le poursuit. Je dirais même quasiment impossible à réaliser. Mais je pense qu’une justice libre et autonome ne pourra pas franchement pour moi mener Abéhi dans les liens de la prévention. Parce que je le dis, il ne s’agit pas de juger une personne donc Abéhi, mais des faits. Est-ce que Abéhi a commis ces faits, s’il ne les pas a commis pourquoi c’est lui qui est cité ? S’agit-il d’un procès sans sacrificiel ou conjuratoire ou on cherche à rendre plaisir au tenant de la poursuite ? Je veux dire il faut que ce soit une justice ouverte. On a commencé dans ce procès avec la possibilité à la défense de s’exprimer si on continue comme ainsi, je croix que mon client s’en sortira », soutient l’avocat.
C’est le jeudi 28 décembre 2017 que le procès a débuté. Selon le juge président il devrait prendre fin jeudi prochain.