Le 27 janvier 2022, l’Union nationale des greffiers de Côte d’Ivoire entamait une grève. Depuis le mardi 8 février, le mot d’ordre a été suspendu. Le syndicat donne les raisons de sa décision.
« Pendant tout le temps qu’a duré la grève, nombreux sont les Ivoiriens qui sont intervenus pour demander aux greffiers de bien vouloir donner une autre chance à la discussion. Nous, greffiers, nous sommes certes membres de l’appareil judiciaire, mais avant tout des Ivoiriens. Pour la sauvegarde des intérêts des uns et des autres et surtout des justiciables pour lesquels nous travaillons, il était bon de donner une seconde chance. Et c’est cette chance que nous donnons au garde des Sceaux et à nous-même aussi », a justifié Flan Raymond, le président de l’Union nationale des greffiers de Côte d’Ivoire (UNAGCI), au micro de 7info.
Selon lui, pendant leur débrayage, « l’appareil judiciaire a fonctionné dans des conditions difficiles ». Un fait que rejette le ministère de la Justice. Dans un communiqué publié il y a peu sur sa page Facebook, ce département ministériel indique que l’arrêt de travail des greffiers n’a eu aucun effet sur le fonctionnement des juridictions. « Le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, voudrait toutefois rassurer les populations et les usagers du service public de la justice que cette action n’a pas entraîné la fermeture des juridictions », mentionne le communiqué qui ajoute que les commissaires de Justice avaient pris le relais.
Si les greffiers ont repris le chemin des tribunaux, ils ne baissent pas la garde quant à leurs revendications. Le mot d’ordre de suspension de grève court jusqu’en mars 2022. « Les greffiers doivent bénéficier de l’ensemble de leur avancement payé au 31 mars 2022. Et nous voulons qu’avant cette échéance, il y ait une date claire pour adopter les modifications que nous souhaitons. Nous n’allons pas laisser notre appareil judiciaire en lambeau même si on veut nous y pousser », martèle le président de l’union des greffiers.
Flan Raymond estime que les greffiers ont fait un pas au nom de la négociation. « Il faut que la nation sache que les greffiers font leur part. Il faut aussi que le garde des Sceaux fasse sa part », dit-il.