Le rappeur Kaaris, très populaire en France et en Europe, est en garde à vue dans un commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois en Essonne. Il est accusé de violences conjugales.
L’artiste devenu célèbre avec son album, « Or Noir » en 2013, s’est présenté au commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois avant d’être placé en garde à vue, a indiqué le parquet d’Évry. La confrontation avec son ex-compagne devrait avoir lieu en fin d’après-midi, selon l’avocat de cette dernière, Adrien Gabeaud.
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La confrontation devrait permettre à sa cliente « de mettre en évidence ce qu’elle démontre dans la plainte » selon l’avocat. Au contraire, pour l’un des avocats de Kaaris, cette garde à vue s’inscrit simplement dans « une procédure classique pour ce type d’affaires ».
Dans sa plainte, l’ancienne compagne du rappeur l’accuse de l’avoir violentée dans son garage en lui assénant des coups de pied et de poing tout en lui arrachant les ongles le 19 janvier 2021. Les faits se seraient déroulés dans la nouvelle résidence de celui-ci à Linas en Essonne. La plainte précise également que Linda P. a eu besoin de « béquilles et d’une botte de maintien pendant deux semaines » à la suite de ces violences. Peu avant les faits, celle-ci avait reproché à Kaaris un « comportement fuyant » soudain et sans explications, provoquant un « profond traumatisme » chez leur enfant.
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Cette plainte vise également la femme avec laquelle Kaaris se trouvait ce jour-là, pour non-assistance à personne en danger. Kaaris, lui, a dénoncé des « faits mensongers », qu’il attaque en dénonciation calomnieuse. Dans sa plainte, il affirme que Linda P. « a orchestré de toutes pièces les faits de violence qu’elle a par la suite dénoncés à l’autorité judiciaire » pour « exercer une forme de pression médiatique, juridique et financière ».
18 mois de prison avec sursis en 2018
Ancien protégé du rappeur Booba, il est entré en « clash » avec ce dernier, une querelle qui a conduit à une bagarre entre les deux hommes et leurs entourages à l’aéroport d’Orly en août 2018. Des faits pour lesquels Kaaris a été condamné en octobre 2018 à 18 mois de prison avec sursis.
Tristan Sahi