Kapo chichi alias Kémi Séba, qui prétend défendre des causes panafricanistes, a été condamné à deux mois de prison avec sursis au Burkina Faso après avoir tenu des propos jugés injurieux à l’encontre du Président du Faso, Marc Roch Christian Kaboré. L’activiste dont on ne connaît aucune activité qui financerait ses déplacements sur le continent africain pour inciter les jeunesses africaines à la lutte anti-française, ne regrette rien de son combat.
» Je ne regrette absolument rien de ce que j’ai dit et j’assume chaque mot. Chaque lettre. Tant que nos présidents continueront à recevoir des ordres des forces néocoloniales françaises, il y aura une jeunesse africaine qui prendra ses responsabilités, peu importe le prix à payer » a assuré le franco-béninois, plusieurs fois chassé de différents pays africains dont la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Kémi Séba a été jugé ce jeudi 26 décembre à Ouagadougou. Le chantre du panafricanisme a été condamné à deux mois de prison avec sursis et une amende de 200 000 francs CFA.
D’après le juge burkinabé qui présidait l’audience, si Kémi Séba a été condamné, c’est pour ses propos tenus au cours de la conférence à l’université Joseph Ki-Zerbo. Il avait qualifié le chef de l’Etat burkinabé de « passoire ou robot », celui du Niger de « fou », celui de la Côte la Côte d’Ivoire de « dramatique » quant au français de « petit ou marionnettiste ».
L’avocat de l’activiste, Me Prosper Farama estime que ce procès est un recul pour la liberté. « Le régime en place aujourd’hui nous ramène trente ans en arrière. Il y a trente ans, on ne pouvait pas dire ce qu’on voulait du président Compaoré. Il y a trente ans, il fallait regarder à gauche et à droite avant de s’exprimer. Qu’il comprenne que ça ne continuera pas. Le symbole de ce procès-là, c’est qu’ils veulent nous faire reculer mais la jeunesse africaine, le peuple burkinabè n’acceptera pas ce genre de recul» se lamentait-il à la suite de la condamnation de son client.
Arnaud Houssou
7info.ci