Le chef des armées du Kenya et neuf responsables militaires sont mort dans un crash d’un l’aéronef de l’armée, a-t-on appris jeudi, du président du Kenya, William Ruto.
«Aujourd’hui à 14h20 (9h20 heure de Paris), notre nation a vécu un tragique accident aérien dans la région de Sindar dans le comté d’Elgeyo Marakwet. Je suis profondément attristé d’annoncer le décès du général Francis Omondi Ogolla, chef des Forces de défense kényanes», a déclaré le chef de l’État kényan à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité qu’il avait convoqué en urgence. «Avec lui, lors de l’accident, se trouvaient onze autres vaillants militaires, neuf qui sont également décédés avec lui et deux survivants», a-t-il ajouté.
L’accident a eu lieu alors qu’ils partaient inspecter les travaux de construction d’un centre de formation de recrues dans le comté voisin de Uasin Gishu. «Malheureusement, l’avion s’est écrasé peu après le décollage», a déclaré William Ruto. L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. L’ancien président Uhuru Kenyatta a salué dans un communiqué «non seulement un chef militaire accompli, mais aussi un patriote dévoué qui a consacré sa vie à servir et à protéger (le) pays».
Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023, par le président William Ruto. Quelques semaines plus tard, M. Ruto avait défendu son choix, répondant à ceux qui, y compris dans son cercle proche, accusaient Francis Omondi Ogolla d’avoir tenté d’empêcher sa victoire à la présidentielle d’août 2022. Le président de la commission électorale (IEBC) Wafula Chebukati avait affirmé que celui qui était alors numéro 2 des armées faisait partie d’un groupe de personnes lui ayant demandé de ne pas déclarer William Ruto vainqueur face à Raila Odinga.
Eugène Tristan Sahi