Politique

KKB, ce qu’il disait de la réconciliation en Côte d’Ivoire avant sa nomination

Mis à jour le 17 décembre 2020
Publié le 17/12/2020 à 1:20 ,

KKB, le choix de la récompense ou le choix mérité pour un homme qui s’est toujours montré réconciliateur et homme de paix ? C’est lors de sa cérémonie de prestation de serment qu’Alassane Ouattara a annoncé la création d’un ministère de la Réconciliation nationale, le lundi 14 décembre 2020 au Palais présidentiel au Plateau. Le lendemain, mardi 15 décembre, joignant l’acte à la parole, le chef de l’État a nommé Konan Kouadio Bertin, son challenger à l’élection, ministre en charge de conduire les actions en faveur de la réconciliation des Ivoiriens.  

Durant toute la période de la campagne électorale pour l’élection présidentielle, KKB, a  toujours voulu apparaitre comme le candidat de la stabilité et de la paix.

Dans une interview accordée à 7Info le 22 octobre 2020, KKB n’a cessé de prôner la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. Dans cet entretien d’une trentaine de minutes, il a expliqué les raisons de sa candidature, qui selon lui, sont celles de la cohérence et de la stabilité. “Il faut que l’on comprenne, j’ai fait le choix de la cohérence, j’ai fait le choix de la stabilité”, avait-il déclaré.

KKB, homme de paix. C’était-il aussi montré. “Je prône la paix, je me réclame d’Houphouët. Houphouët n’a cessé de répéter qu’il n’avait qu’un seul objet de haine, la guerre. Quand on est Ivoirien, qu’on a déjà connu la guerre et qu’on sait ce qui est le prix de la guerre. Houphouët poursuit pour dire qu’il n’avait qu’une seule obsession, la paix”, a-t-il rappelé. Et d’ajouter “la paix entre nous pour bâtir notre nation ». La paix avec notre voisinage, la paix avec le reste du monde. Je suis un homme de paix et ce que je souhaite, c’est que mon action en politique ne détruise pas des vies humaines. Voici la logique dans laquelle je m’inscris. Tout ce qui peut entraîner la mort d’un seul Ivoirien, je suis contre et je m’y oppose”.

Konan Kouadio Bertin, homme de dialogue. Il l’a fait savoir dans son interview avec 7Info.

Je veux continuer le dialogue. La Côte d’Ivoire a besoin de dialogue. Ce pays a besoin de rassembler ses enfants, c’est ce en quoi je crois.  Moi qui vous parle ayant perçu cette nécessité, j’ai déjà pris mon bâton de pèlerin. J’ai été voir Laurent Gbagbo à Bruxelles pour lui dire la nécessité qu’on aille au dialogue. Il est en exil, il faut qu’il rentre chez lui. Je lui pose une seule question: de quelle façon envisage-t-il son retour au pays ? Alassane Ouattara, souvenons-nous en 2000 était en exil. Il est rentré après un coup d’État. Est-ce que Laurent Gbagbo doit rentrer après un coup d’État ? C’est un homme de paix qui a choisi l’alternance pacifique par la voie des urnes. Qu’est-ce qui reste à Laurent Gbagbo pour qu’il rentre en Côte d’Ivoire, c’est le dialogue”, avait fait savoir l’actuel ministre de la Réconciliation nationale.

KKB pour le retour des exilés, notamment le président Laurent Gbagbo et le rassemblement de tous les Ivoiriens.

Il faut que résolument le président de la République Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo apprennent à renouer avec le dialogue.  Le jour où ces deux personnes parleront, même au téléphone, la Côte d’Ivoire va se sentir bien”, a déclaré KKB. Avant d’indiquer sur le retour de l’ancien président que le président Alassane Ouattara “n’a pas le choix”. “Ça s’impose à nous tous. Il faut agir et le temps est arrivé d’agir”, avait-il martelé.

Drissa DIANE
7info.ci

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