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Kobenan Kouassi Adjoumani annonce l’arrachage de 100.000 ha du verger cacaoyer

Mis à jour le 1 octobre 2019
Publié le 01/10/2019 à 9:45

A l’ouverture ce lundi 30 septembre de la sixième édition des Journées Nationales du Cacao et du Chocolat, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani a estimé que « si l’émergence est un train, le secteur Agricole en est la locomotive et la filière Cacao le moteur de ladite locomotive. »

Pour que le train roule à la bonne vitesse, le Gouvernement a décidé, face à la tentative de blocage que constitue la maladie du Swollen shoot, d’arracher les pieds de cacaoyer infestés. Et ce sont des centaines d’hectares qui sont concernés.

Des défis majeurs pour le Conseil café-cacao sous le contrôle du ministère de l’Agriculture et développement rural, figure, « L’éradication de la maladie du SWOLLEN SHOOT du cacaoyer comme priorité. »  « Le programme d’intensification de la lutte d’un coût de 22 milliards de FCFA sur trois ans, a été lancé depuis janvier 2018. L’objectif étant d’arracher 100 000 ha du verger infecté » a indiqué Kobenan Kouassi Adjoumani.

Pour le nouveau ministre en charge des filières agricoles en Côte d’Ivoire, « les multiples actions et initiatives entreprises par le Chef de l’Etat depuis 2012 ont permis à notre Agriculture, non seulement d’afficher des performances records dans tous les domaines, mais également de procurer des revenus substantiels à tous les acteurs du secteur afin d’améliorer sur la durée, les conditions de vie de nos braves paysans en général et des acteurs de la filière Cacao en particulier. »

« La Journée Nationale du Cacao et du Chocolat est aussi l’occasion de faire un bilan et nous pouvons noter avec satisfaction qu’après sept (7) années de mise en œuvre de la grande réforme agricole, le revenu du producteur, en ce qui concerne le Cacao connaît une nette amélioration, en dépit des aléas du marché international » a-t-il indiqué.

Kobenan Kouassi Adjoumani soutient que « Les chantiers ouverts portent sur la transformation du cacao afin d’accroître la valeur ajoutée dans la chaîne des valeurs de la Filière du cacao, la lutte contre la maladie SWOLLEN SHOOT du cacaoyer et la recherche d’une stratégie commune entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, en vue de mieux coordonner leurs actions de commercialisation du cacao. »

En termes de défis, la mise en place « D’un cadre de concertation qui a été créé entre les différents acteurs de la filière (création d’une plateforme d’échange sur les préoccupations relatives à la compétitivité des industriels) ; des mesures incitatives pour permettre aux opérateurs installés d’être au plein emploi de leur capacité de transformation, des facilités ou des arrangements fiscaux accordés aux unités industrielles de broyage de cacao et la réservation d’une proportion des droits d’exportation à ces unités, au cours de chaque campagne intermédiaire » en sont les grandes lignes.

Il y a aussi « en cours d’élaboration, des programmes d’investissements visant la création d’une agropole dédiée au café et au cacao pour accompagner les PME-PMI, l’amélioration des pistes de dessertes agricoles, la facilitation des opérations portuaires et la poursuite des efforts d’assainissement du cadre des affaires, en vue de renforcer la compétitivité des industries » a énuméré le ministre de l’Agriculture et du développement rural.

Les producteurs de cacao ivoiriens vivent sans forcément le savoir, « les effets du changement climatique sur le verger, avec pour corollaire la non maîtrise de la production et la pullulation d’insectes nuisibles, constituent une véritable menace sur la durabilité de l’économie cacaoyère » a soutenu le ministre Adjoumani.

La main d’œuvre productrice qui a vieillit sans susciter d’engouement de remplacement chez la jeunesse, est un souci pour le gouvernement. Pour le ministre, une seule solution : l’amélioration du revenu du producteur. « Vous conviendriez avec nous, que si nous voulons maintenir l’intérêt des producteurs et susciter les jeunes à continuer à entreprendre les activités de productions de cacao de bonne qualité, nécessaires pour approvisionner les unités des industries chocolatières, il nous faut courageusement adresser la question des revenus des producteurs. »

Pour Kobenan Kouassi Adjoumani, « La garantie d’un niveau de revenu permettra aux producteurs de cacao de satisfaire leurs besoins essentiels, et d’investir dans leurs exploitations. En outre, s’il est certes important d’assurer l’accroissement de la productivité, il est tout aussi indispensable de déterminer, en cas de chutes prononcées et durables des prix, des mécanismes permettant aux producteurs de se maintenir dans l’activité » a-t-il estimé.

Adam’s Régis SOUAGA

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