Continent

L’ Afrique du Sud fait face à des violences contre les étrangers

Mis à jour le 3 septembre 2019
Publié le 03/09/2019 à 1:56

Des violences et pillages à caractère xénophobe ont éclaté, ce lundi 2 août à Johannesburg, la plus grande ville de l’Afrique du Sud, puis à Pretoria, la capitale. Des centaines de personnes ont incendié et dévalisé des magasins tenus par des étrangers dans ces deux grandes villes du pays. Ces violences contres les étrangers deviennent de plus en plus récurrentes dans le pays de Nelson Mandela.

Ces émeutes à caractère xénophobe ont débuté dimanche 1er septembre soir après la mort de cinq personnes dans l’incendie encore inexpliqué d’un bâtiment du centre-ville, avant de se propager à d’autres endroits de la ville de Johannesburg, puis à Pretoria, à une soixantaine de kilomètres. Selon les médias locaux, plusieurs magasins tenus par des étrangers ont été incendiés en soirée dans la capitale.

Ce lundi 2 septembre, le pays a fait l’objet d’une nouvelle vague de violences et de pillages à caractère xénophobe, toujours  à Johannesburg et à Pretoria. Ces violences se sont soldées par l’arrestation d’une dizaine de personnes. Pendant plusieurs heures, des centaines de personnes, souvent armées de gourdin et de pierre, ont incendié et dévalisé des magasins dans plusieurs rues du centre de Johannesburg, un quartier défavorisé régulièrement en proie à l’insécurité. La police est intervenue avec des gaz lacrymogènes et des tirs de balle en plastique pour disperser les émeutiers.

Au moins 70 personnes ont été interpellées lundi dans la seule mégapole de Johannesburg, a annoncé la police, qui a également fait état du meurtre d’un civil dans des circonstances qui restent à éclaircir.

Il faut noter que l’Afrique du Sud est le théâtre régulier de violences urbaines qui visent généralement les communautés immigrées, accusées d’être responsables des difficultés de son économie et de son taux de chômage record (29 %).

DIANE Drissa

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