Selon la Banque africaine de Développement (BAD), en plus des infrastructures, les pays africains doivent davantage investir dans les ressources humaines pour stimuler la croissance et la productivité. L’Institution panafricaine a fait cette recommandation dans son dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique.
Dans ce document rapporté par l’Agence Ecofin, la Banque Mondiale classe respectivement le Rwanda, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Ghana, la Tanzanie et le Bénin comme les six (6) pays à forte croissance au monde sur dix (10) pays.
Pour la BAD, les perspectives économiques en Afrique continuent de s’améliorer avec un taux de croissance du PIB réel du continent, estimé à 3,4 % pour 2019. Elle ajoute aussi que cette croissance va s’accélérer pour atteindre 3,9 % en 2020 et 4,1 % en 2021.
« Et pour la première fois en plus d’une décennie, la croissance en Afrique est due en grande partie à l’expansion des investissements surtout dans les infrastructures plutôt qu’à la consommation, ainsi qu’aux exportations », a relevé la Banque africaine de Développement dans le rapport publié le 30 janvier dernier.
Cependant la Banque panafricaine estime que bien qu’elle soit importante, l’infrastructure physique n’est pas suffisante pour stimuler la croissance et la productivité nécessaire aux économies africaines. « Les pays africains devraient également accélérer les investissements dans le développement du capital humain », a-t-elle indiqué.
La nécessité d’augmenter le financement de l’éducation à tous les niveaux, primaire, secondaire et tertiaire est indispensable, selon ce dernier rapport de la BAD dont le thème est « former la main-d’œuvre africaine de demain ».
La BAD suggère dans son rapport aux pays africains, un système éducatif qui doit préparer adéquatement les jeunes au marché du travail. Pour ce faire, elle les invite à accorder la priorité à l’amélioration de l’accès à la formation professionnelle, à la réduction de l’inadéquation entre la formation et les besoins du marché du travail. Aussi à l’incitation accrue du secteur privé à soutenir les jeunes en leur offrant des possibilités de formation en cours d’emploi, ainsi que l’entrepreneuriat.
Rappelons que cette même recommandation de la BAD à tous les pays africains avait été faite à la Côte d’Ivoire l’année dernière dans un rapport sur l’économie ivoirienne.
Drissa DIANE
7info.ci