Ça sent le souffre entre les dirigeants des pays membres de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et les autorités de la Banque Centrale (BCEAO). A l’origine de cette bisbille, le maintien par la banque centrale, lors de la réunion trimestrielle du comité de politique monétaire, de son taux directeur pour les prêts à ses guichets à 4,5% contre 2,50% auparavant, pénalisant les banques commerciales qui sont les premiers clients des Etats.
Cette nouvelle mesure impactera la consommation puisque les banques feront supporter les coûts au consommateurs, notamment sur les crédits. En décembre 2016, le comité de politique monétaire de la banque centrale avait émis de nouvelles directives sur le marché obligeant les banques à être prudentes sur les titres publics.
Depuis, la Côte d’Ivoire peine à vendre ses bons et obligations du trésor ainsi que les autres pays de l’union. La BCEAO a beau injecter de la liquidité sur le marché, cela ne répond pas aux besoins des banques et des Etats. Une réunion des chefs d’Etats de la région est prévue au deuxième trimestre pour regarder de près cette nouvelle réglementation.