Le cover up était si parfait que les républicains et leur « Great Leader » l’avaient oublié. Puis « la bombe Bolton » a surgi. Ce dimanche 26 janvier, le New York Times a dévoilé le contenu du livre à paraître de John Bolton. Dans son ouvrage, l’ancien conseiller à la sécurité nationale révèle des extraits accablant Trump, et rebat ainsi les cartes dans le procès en destitution du dirigeant américain.
Le camp des républicains criait déjà victoire malgré l’acharnement de l’implacable Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants et ennemie jurée de Donald Trump. Le procès en destitution du Great Leader était en passe de devenir un mauvais souvenir avant que John Bolton ne débarque avec des révélations fracassantes. L’ancien conseiller à la sécurité nationale américaine affirme, dans les pages de The room Where It Happened à paraître le 17 mars, qu’en août 2019, devant lui, Donald Trump aurait bien suspendu l’aide militaire à l’Ukraine pour ouvrir une enquête sur son rival Joe Biden. Le président américain aurait déclaré à son conseiller qu’il entendait geler l’aide de 391 millions de dollars jusqu’à ce que Kiev se décide à enquêter sur les démocrates, et en particulier sur Joe Biden et son fils Hunter travaillant pour Burisma, un groupe Ukrainien.
Choc dans le camp républicain ! Tout observateur de bonne foi sait que Donald Trump a fait pression sur les Ukrainiens. Cette accusation de chantage est au cœur même du procès en destitution du 45ème président américain. Mais jusqu’ici, aucun témoin direct n’avait pu le confirmer. Ainsi, après des longs mois de silence, John Bolton a fait savoir qu’il viendrait témoigner au Sénat en cas de citation à comparaître. Depuis, la cheffe de file démocrate, Nancy Pelosi, a réagi à « la bombe Bolton » et joue des coudes pour obtenir la convocation de ce dernier au procès de Trump. Pour ce faire, les démocrates auront besoin que quatre sénateurs républicains se joignent à eux lors du vote.
L’intervention de John Bolton tombe au pire moment pour l’actuel locataire de la Maison Blanche qui déclarait dernièrement « On n’a pas envie que quelqu’un témoigne quand on ne s’est pas quitté en bon termes ». Elle intervient à deux pas de la victoire et au lendemain de l’offensive des avocats de Donald Trump. Une défense désormais affaiblie suite aux dernières révélations de ce nouveau témoin clef qui, « entre ses mains détient désormais le destin du Président ».
Comme quoi, aucun crime n’est parfait.
Manuela Pokossy-Coulibaly
7info.ci