Il est clair que tous les marchés boursiers dans le monde ont été fortement impactés par la Covid-19. Mais, certaines dispositions prises par anticipation permettent d’espérer une reprise de la croissance dès la fin de la crise sanitaire. C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée par visioconférence via l’application Zoom, par Dr Kossi Félix Edoh Amenounve, DG de la BRVM ce vendredi 12 juin.
« Les marchés de capitaux et la pandémie Covid-19 : résilience, efficience et perspectives » est le thème de la conférence de presse sur les marchés boursiers, suivie par plusieurs participants à travers le monde, ce vendredi 12 juin. Dans un contexte marqué par la crise sanitaire, le Dr Kossi Félix Edoh Amenounvé a fait l’état des lieux de son institution, la BRVM, avant de dresser les perspectives des prochains mois. Le moins que l’on puisse dire, le coronavirus a fortement impacté l’économie mondiale et partant le cours des capitaux.
Dès les premiers mois (janvier, février et mars), les bourses du monde entier ont subi la crise de plein fouet. Plusieurs investisseurs ignorant encore l’issue de la crise ont choisi la voie de la prudence, d’où la chute des cours. Une situation qui est aussi due, selon le Directeur général de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), à deux facteurs majeurs, à savoir la provenance de la pandémie (Chine), capital humain et sa propagation rapide dans le monde.
« Face à cette situation, il a été important pour nous d’adopter très vite des mesures pour éviter que notre personnel soit directement impacté mais tout en maintenant le volume de travail. Il s’agit des mesures sanitaires, des aménagements des horaires de cotation, l’ajustement des fourchettes de fixation des cours, l’instauration des mécanismes de contrôle de la violabilité, de la mise en place de canaux électroniques pour le traitement des dossiers et bien d’autres dispositions. Et cela a permis d’assurer la sécurité et protéger la santé des employés, de maintenir la confiance des émetteurs et des investisseurs dans les marchés de capitaux et surtout de continuer à jouer le rôle de baromètre de l’économie mondiale » fait savoir l’économiste.
Les statistiques mondiales sur les marchés actions au premier trimestre 2020, révèlent 32.470 milliards de dollars US (+36.13% en 2019), et plus de 8.6 milliards de transactions (+ 37% comparé au premier trimestre 2019). Mais si les bourses ont très vite repris leur marche en avant dès le mois d’avril, c’est grâce aux systèmes numériques et électroniques mis en place bien avant le début de la pandémie. Selon le Dr Edoh Amenounvé, les bourses sont devenues pour la plupart électroniques depuis plus de 20 ans. Les technologies de l’information et de la communication sont au cœur des métiers de la bourse et les paiements électroniques sont la norme sur les marchés de capitaux.
« Ce sont ces différentes dispositions déjà existantes qui nous permettent de nous projeter sereinement dans le futur. Les perspectives sont bonnes et vous verrez que d’ici quelques mois, la croissance redécollera de plus belle. Les bourses ont certes été surprises par la crise mais elles ont bien tenu le coup. Ce sont les bourses liées au commerce international qui ont le plus été impactées avec une baisse de plus de 22%. Mais une fois la tempête passée vous verrez un regain des cours » a ajouté le Directeur général de la BRVM.
Son institution qui occupait la 7ème place au niveau des bourses africaines comptent bien maintenir ce classement sinon faire mieux à la sortie de la crise à Covid-19.
Eric COULIBALY
7info.ci
