Accusé de « comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel et favoritisme », à quelques mois de la session extraordinaire de la BAD, Akinwumi Adesina reçoit le soutien des chefs d’états de la Cedeao.

Le nigérian est candidat à sa réélection et pour l’heure seul candidat connu.

« Les chefs d’Etat et de gouvernement des 15 Etats membres de la CEDEAO saluent énergiquement les excellentes réalisations de la banque africaine de développement sous la direction du Dr Adesina », a déclaré ce jeudi 5 juin 2020, Mahamadou Issoufou, président en exercice de la CEDEAO.

Dans cette note dont 7info s’est procurée copie, le président nigérian a indiqué que c’est pour les « réalisations impressionnantes » du 1er mandat du président de la BAD que la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, tenue le 21 décembre 2019 à Abuja, « a approuvé sa candidature pour sa réélection pour un deuxième mandat à la présidence de la BAD ».

« A travers la présente déclaration, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO réaffirment leur entière confiance au leadership du Dr Akinwumi Adesina à la tête de la Banque africaine de développement », a ajouté Mahamadou Issoufou indiquant le renouvellement de leur soutien collectif « à sa réélection pour un deuxième mandat ».

Des lanceurs d’alertes internes à la BAD accusent le président de la BAD de « comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel et favoritisme ». Il lui ai reproché son favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians. Ces accusations sont portées contre lui par des lanceurs d’alertes présentés comme un groupe d’employés.

En attendant la session extraordinaire pour l’élection du nouveau président de la BAD, Akinwumi Adesina a plaidé sa cause auprès des chefs d’Etat de la sous-région ouest-africaine en jet privé, sur les différentes allégations émises à son encontre. Il bénéficie du soutien de son pays, le Nigéria et du président Muhammadu Buhari.

Sandra Kohet

7info.ci