Le directeur de cabinet du président de la République Démocratique du Congo, Vital Kamerhe est en détention depuis le mercredi dernier à la célèbre prison de la Makala à Kinshasa, la capitale.
Il est reproché au président de L’Union pour la Nation Congolaise (UNC) d’avoir détourné des fonds et serait impliqué dans une affaire de corruption concernant des projets de construction d’infrastructures qui relèverait de sa compétence sur les 100 premiers jours du mandat du président Félix Tshisekedi qu’il a aidé à installer au Palais de la Nation.
Son arrestation est survenue après qu’il ait été entendu à l’office du Procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Matete, dans le cadre des enquêtes sur l’exécution du programme d’urgence du chef de l’Etat.
Au cours de l’interrogatoire, le parquet aurait obtenu de lui des renseignements sur son rôle dans la passation des marchés, la procédure, le décaissement des fonds affectés aux travaux des sauts-de-mouton et de logements sociaux.
La procédure judiciaire contre Vital Kamerhe selon le directeur du Centre d’études pour la paix, le développement et les droits de l’homme (CEPADHO), Me Omar Kovata respecte le principe de séparation du pouvoir consacré par la constitution congolaise.
« Cette interpellation et cette arrestation de M. Vital Kamerhe, observe le respect du principe de la séparation du pouvoir consacré par la Constitution, parce ce que le fait qu’un Directeur de cabinet du Chef de l’Etat soit arrêté, et que l’exécutif depuis la Présidence jusqu’au niveau le plus bas, on n’a pas vu des implications ou des interférences, l’exécutif s’est mis à l’écart, ça n’arrive pas souvent dans l’histoire de nos Etats et dans l’histoire même de la RDC », a soutenu le juriste.
Cette arrestation est, de l’avis de certains congolais, la preuve que leur pays connaît une évolution sur le plan démocratique.
Arnaud Houssou
7info.ci