C’est une réponse immédiate de la FIFA à la FIF. Au moment où le bureau exécutif de la FIF s’apprête à saisir le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), la plus haute instance du football mondial, décide de la mise en place d’un comité de normalisation jusqu’en décembre 2021. Les Ivoiriens s’interrogent sur le rôle véritable de ce comité et son impact sur le football Ivoirien.

« Ne boudons pas notre plaisir de voir le Comité Exécutif de la FIF mis hors du circuit. C’est ce que nous avons souhaité depuis longtemps. En 2017, nous sommes allés à Zurich pour démontrer aux yeux de tous que le football en Côte d’Ivoire était mal géré. Et qu’il fallait dégager ceux qui étaient là. Cela est fait, c’est une victoire pour nous en tant que membre du GX » s’était exprimé Armand Gohourou, dirigeant de club, proche du camp du candidat à la présidence de la FIF, Idriss Diallo.

Mais qu’est-ce qu’un comité de normalisation ?

A la différence du bureau exécutif d’une organisation sportive, mis en place par les clubs et associations sportives, le comité de normalisation est une administration dont les membres sont désignés par l’instance suprême. Dans le cas présent, les membres du comité de normalisation, qui auront la charge de diriger le football Ivoirien durant une période transitoire, seront désignés selon des critères bien définis, par la FIFA. Et le choix pourrait se faire parmi les acteurs locaux qui jouissent d’une intégrité et d’une rigueur reconnues par tous.

« Le comité de normalisation se composera d’un nombre opportun de membres, qui seront désignés conjointement par la FIFA et la CAF. Tous les membres du comité de normalisation feront l’objet d’un contrôle d’éligibilité mené par la Commission de Contrôle de la FIFA, conformément au Règlement de Gouvernance de la FIFA » fait savoir le communiqué de la FIFA.

Il s’agira pour ce comité d’évacuer les affaires courantes, relancer le football Ivoirien par la reprise du championnat et surtout travailler à l’amélioration des textes qui régissent la FIF en conformité avec ceux de la FIFA. Le blocage au niveau du processus électoral a justement  été provoqué par une interprétation différente des textes de la maison de verre. Le comité de normalisation aura la lourde charge en fin de mandat, d’organiser une assemblée générale et des élections transparentes afin d’élire un nouveau président à la tête de la FIF.

Si pour l’heure, aucune indication n’a été donnée sur les potentiels candidats à la direction de ce comité, des noms circulent déjà. Les regards sont tournés vers Zurich pour l’application effective de la décision.

Eric Coulibaly

7info.ci