ll revient de loin, Kagouni Inoussa acheteur de produits café-cacao. Grâce à la gendarmerie de Biankouma, il vient de retrouver ses 8 250 000 francs CFA qu’il a remis à un de ses pisteurs qui a simulé un braquage.
Selon l’opérateur économique, Adama Soumahoro qui travaille avec lui depuis deux bonnes années est venu le voir pour l’achat de cacao dans un campement dans le département de Biankouma. Il convainc même son patron de la qualité du grainage vu que la petite saison cacaoyère produit de petit grainage. Toutefois, Kagouni Inoussa, insiste à voir le propriétaire du produit à acheter en question, avant tout décaissement.
Là, encore Adama Soumahoro envoie un jeune mais avec les stratégies propres d’un suspect, ce jeune disparaît avant l’arrivée de Kagouni au magasin. Sans trop se soucier étant donné qu’il travaille avec l’individu depuis déjà deux ans, une décharge est signée et les 8 250 000 francs CFA sont remis à Soumahoro Adama.
Le lundi, vers 10 heures, Adama Soumahoro, appelle son patron pour lui annoncer qu’il a été braqué entre Biankouma et Gbablasso sur l’axe Biankouma-Sipilou.
Pour couvrir ses arrières, Adama Soumahoro, lui-même, se rend à un chekpoint tenu par les gendarmes sur ledit axe pour signaler son braquage. Il est conduit au poste pour sa déposition. L’adjudant ABA Niagne Simon, commandant de la brigade de gendarmerie de Biankouma, de retour d’une mission à Daloa prend l’affaire en main.
Selon, le commandant de brigade, lors de son audition, Adama Soumahoro soutient que deux individus venant dans le sens inverse que lui, à moto, l’ont arrêté et lui ont intimé l’ordre de leur remettre l’argent qu’il a sur lui. Sous la menace de l’arme que tenait les malfrats, il a cédé. Cette version, les gendarmes n’y croient aucunement. Le lendemain matin, les hommes du général Apalo Touré l’acculent de questions après avoir reconstitué les faits. Adama Soumahoro finit par avouer son forfait.
Avant de prendre la route pour Gbablasso, il a pris le soin de garder l’argent chez un parent. En vérité, c’était un auto-braquage.
Interrogé, Adama Soumahoro soutient que son acte est dû aux difficultés qu’il a rencontrées au cours de la campagne. Après avoir avoué son forfait, il a conduit les forces de l’ordre chez le parent en question et l’argent a été restitué au propriétaire. Depuis le mercredi 20 mai il est pensionnaire de la maison d’arrêt et de correction de Man où il attend d’être jugé.
Le commandant de brigade demande aux opérateurs économiques plus de coopération pour mettre hors d’état de nuire, ces brebis galeuses de la filière café cacao.
(Photo d’archives)
Olivier Dan Correspondant Ouest
7info