La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), l’organe de régulation de la presse audiovisuelle en Côte d’Ivoire, a accusé ce mardi 25 février 2025, le cyberactiviste Koukougnon Chris Yvon (plus connu sous le sobriquet de Johnny Patcheko) de “transformer les réseaux sociaux en une entreprise de calomnie et de désinformation’’ contre des personnalités publiques du pays.
“La Haca considère que le sieur Koukougnon Chris Yvon a transformé les réseaux sociaux en une entreprise de calomnie et de désinformation à grande échelle avec toutes les cons équences néfastes quant à la protection des institutions de la République, la Défense et la sécurité nationales ainsi que la cohésion sociale’’, a écrit la HACA, dans un communiqué, signé de son président Me Henri Bourgoin.
En Côte d’Ivoire, les révélations fondées ou fausses de Johnny Patcheko font le buzz depuis quelques semaines en Côte d’Ivoire.
Dans des vidéos lives, sur son compte Youtube, cet ancien gendarme ivoirien, exilé en Europe, depuis une dizaine d’années après la chute de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, se livre à des révélations sur la vie privée de plusieurs personnalités, notamment des ministres, des artistes chanteurs, des animatrices télés, etc….
Grand pourfendeur de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara à ses débuts et considéré comme un partisan de Laurent Gbagbo, il avait tourné casaque un moment pour soutenir le pouvoir.
Rentré d’exil, il s’était même à plusieurs reprises et publiquement affiché avec certains de ses cadres. Mais depuis quelques semaines, il multiplie, depuis la Finlande, où il vit, les vidéos pour critiquer (souvent avec des expressions à la limite du vulgaire) des personnalités publiques.
Pour la Haca, ces vidéos à caractères diffamatoire et injurieux, portent gravement atteinte à la dignité, à la vie privée et à la cohésion sociale’’
Soulignant que “les réseaux sociaux ne doivent pas constituer le vecteur d’une campagne systématique et abjecte d’allégations calomnieuses’’, la HACA rappelle que “toute personne qui partage ou relaie ces contenus illégaux s’expose aux mêmes sanctions pénales que celles prévues pour l’auteur prinncipal’’
Serge Alain Koffi