Présenté ce mardi 28 janvier en grandes pompes, le plan de paix de Donald Trump a rapidement été qualifié « d’accord du siècle » entre Washington et Jérusalem. Prévoyant notamment l’annexion de certaines zones de la Cisjordanie occupées par Israël, il a suscité l’approbation de nombreux Israéliens…mais les foudres des Palestiniens.
L’annonce du plan de paix du président américain a embarrassé certains pays arabes. Parmi ses points sensibles, celui de l’annexion par Israël des colonies qu’il a implantées en Cisjordanie. Occupée depuis 1967, la vallée du Jourdain doit devenir la frontière orientale d’Israël mais le plan fait grincer des dents. L’Organisation des Nations Unies (ONU) jugent ces colonies illégales d’ailleurs. Et bien que la colonisation par Israël se soit poursuivie sous tous les gouvernements depuis, elle s’est accélérée sous l’influence du Premier ministre Benyamin Netanyahou et son allié à Washington, le président Donald Trump.
Ainsi, la Palestine a réagi ce samedi 1er février. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déclaré « qu’il n’y aura aucune sorte de relation avec vous (les Israéliens) ainsi qu’avec les États-Unis, y compris en matière sécuritaire ». Aussi, il estime que le plan de paix présenté par le président Trump est une violation du droit international, notamment des accords d’Oslo signés en 1993 avec Israël. Ainsi, Mahmoud Abbas affirme avoir transmis le message au Premier ministre Israélien, Benyamin Netanyahou, et a exhorté l’Etat hébreu à « prendre ses responsabilités en tant que puissance occupante » des territoires palestiniens car ces derniers « ont le droit de continuer leur lutte légitime par des moyens pacifiques pour mettre fin à l’occupation ».
La ligue arabe a emboîté le pas à Mahmoud Abbas et annoncé qu’elle rejetait également le plan de paix de Trump car « il ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien ». Elle a par ailleurs rappelé la promesse des dirigeants arabes « de ne pas coopérer avec l’administration américaine pour mettre ce plan en œuvre », avant d’évoquer « une solution à deux Etats, incluant la formation d’un État palestinien sur les frontières de 1967, avec pour capitale Jérusalem-Est », zone palestinienne actuellement occupée par Israël.
Manuela Pokossy-Coulibaly
7info.ci