« La présidence de la République du Cameroun rejette (…) les propos surprenants du président de la République française« , a écrit son secrétaire général, Ferdinand Ngoh Ngoh, dans un communiqué. Le président camerounais « est comptable de son action devant le seul peuple camerounais souverain et non devant un dirigeant étranger, fut-ce un ami« , a-t-il assuré, indiquant que pour accomplir sa mission, le chef de l’Etat camerounais « n’a pas besoin, pour ce fait, de pression extérieure ».
Samedi dernier, alors qu’il était en visite au Salon International de l’agriculture, Emmanuel Macron avait été interpellé par un cyber activiste camerounais sur les exactions et violations de droits de l’homme qui se passent dans son pays. Ce dernier évoquait aussi des détentions arbitraires de certains opposants camerounais par le régime de Biya. Le président français a donc pris l’engagement devant l’activiste de tout faire pour mettre “le maximum de pression“ sur son homologue camerounais.
Rappelons que le 14 février peu avant l’aube, des hommes armés environs 40 à 50 portant tous des uniformes de l’armée et certains masqués, selon des témoignages recueillis par des travailleurs humanitaires contactés par l’AFP – ont attaqué le quartier de Ngarbuh, dans le village de Ntumbo, puis ont tué par balle et brûlé des habitants.
Selon l’ONU, qui a demandé une enquête indépendante et impartiale, 15 enfants dont neuf, âgés de moins de cinq ans, font partie des 23 victimes, dans la partie anglophone du pays.
Drissa DIANE
7info.ci