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La Sotra lance bientôt son plan pour les « Gbakas et wôrô wôrô » à Abidjan

Mis à jour le 31 décembre 2019
Publié le 27/12/2019 à 12:28

Méité Bouaké, Directeur général de la Sotra, la société des transports abidjanais a annoncé  qu’avec ses 1200 autobus qui transportent 850.000 abidjanais par jour sur 10.000 courses réparties sur 97 lignes, 16 gares et 4 gares lagunaires, un système multimodal intégré de transport des usagers sera en vigueur à Abidjan.

Méité Bouaké a estimé à 600.000 abonnés au e-transport, les cartes de transport qui facilitent le déplacement avec les bus de la Sotra et évitent les querelles sur la petite monnaie et règle le problème de refus du billet de 2000 FCFA. Sur cette question, le Directeur Général, Méité Bouaké a justifié le refus des machinistes par le nombre élevé de faux billets de 2000 F injectés dans le réseau par des faussaires.

Or, l’installation de machines de détection de faux billets dans les autobus, reviendrait chère. Solution,  la carte rechargeable. La Sotra revendique 350.000 abonnés à carte.

A fin 2020, la société de transport publique devrait être à 1700 véhicules en circulation avec 500 nouveaux bus « courant 2020 », qui renforceront le parc auto.

« Nous nous concentrons sur l’acquisition de bateaux-bus en complémentarité avec les opérateurs privés » a soutenu Méité Bouaké qui a annoncé un plan pour « gbakas » et « wôrô wôrô ». Des minicars de 21 places sont en assemblage à Koumassi, des « gbakas » modernes qui selon le DG de la Sotra, ne sont pour occasionner la disparition des anciens « gbakas » et « wôrô wôrô ».

A la 3è année, ce seront « 1000 minibus » qui généreront « 150 emplois directs et 2000 emplois indirects » qu’envisage la Sotra qui entend, « restructurer » son réseau, créer « des réseaux de proximité pour faciliter le déplacement de la population » prévoit Méité Bouaké. « Des lignes de rabattement sur le métro et le BRT, la construction de deux nouvelles gares lagunaires, le réaménagement de la gare lagunaire d’Abobodoumé, la démonétisation le système de collecte des recettes » sont des perspectives envisagées par la direction générale de la Sotra.

Pour cette entreprise de service public qui n’a pas bénéficié d’augmentation de prix du ticket de transport, au coût de 200 F CFA, « épine dorsale du transport » à Abidjan, « moyen le plus sûr » selon le Directeur général, les ivoiriens devraient « être fiers de notre Sotra. »

Selon le dernier rapport de la Banque Mondiale sur la mobilité urbaine en Côte d’Ivoire, ce sont 4 milliards FCFA au quotidien que les ivoiriens dépensent en frais de transport, alors qu’ils perdent 3h à attendre un véhicule de transport avec 80% de déplacement à pied ou dans des véhicules non conventionnels. La perte au PNB de la Côte d’Ivoire est de 4 à 5%.

Aussi, selon Théodore Niamien, le directeur de la communication de l’entreprise, la Sotra veut jouer un rôle d’acteur majeur  dans la recherche de solutions à la mobilité urbaine à Abidjan par le « renforcement de ses capacités opérationnelles. »

La prise en compte de la protection environnementale est aussi une préoccupation pour la Sotra l’inclusion dans son parc d’autobus qui fonctionnent au gaz naturel.

5169 agents font rouler cette entreprise qui, de 2014 à 2019, a créé 3000 emplois directs et plus de 7000 stages d’application aux étudiants ivoiriens.

Adam’s Régis SOUAGA

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