Depuis le 1er janvier 2021, le projet du marché unique d’Afrique est devenu une réalité. Les discussions menées ont permis de mettre en place 90% des règles d’origine prévues. Mais il faudra attendre encore plusieurs mois avant de constater l’effectivité du projet.
C’est un vœu cher aux chambres de commerce de plus de 41 pays en Afrique. La Zone Libre-échange continentale africaine devient peu à peu une réalité. Les négociations débutées depuis plusieurs années avancent dans le bon sens. Mais la Zone n’entrera pas dans sa phase active avant la fin de cette nouvelle année.
La plupart des pays de l’Union africaine ont apposé leur signature sur l’accord de création de la ZLECAf. Les règles d’origine (qui permettent de déterminer l’origine des marchandises entrant sur un territoire douanier) ont déjà été approuvées dans leur large majorité et « les 10 % restants doivent donc être achevés d’ici juillet de cette année », a indiqué Silver Ojakol, Chef de cabinet au secrétariat de la ZLECAf, à l’agence de presse Reuters.
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L’opérationnalisation de la zone, initialement prévue le 1er juillet 2020, avait dû être reportée en raison de la pandémie de covid-19. Cependant, même si elle suscite de nombreux espoirs sur le continent, la ZLECAf est loin de pouvoir immédiatement apporter les solutions nécessaires au développement du commerce intracontinental africain.
Car pour la réussite du projet, les pays africains doivent combler un déficit infrastructurel de plus de 170 milliards de FCFA par an. De plus, les intérêts économiques divergent d’un pays à l’autre. Toutes choses qui pourraient retarder le démarrage effectif de ce projet. Un véritable manque à gagner quand on connaît le potentiel du continent. Le commerce africain essentiellement est tourné vers l’extérieur. Les échanges entre nations africaines ne représentent que 16% de leur total. En Europe et en Asie, le taux dépasse largement 60%.
L’objectif de l’Union africaine est donc de faire progresser ces échanges pour créer davantage de richesses. Le but est aussi de convaincre les industriels du monde entier de venir produire en Afrique, sur un marché intégré et ouvert d’un milliard deux cents millions de consommateurs.
41 des 54 Etats membres de la zone ont soumis des programmes de réduction tarifaire dans le cadre de la ZLECAf. D’après Silver Ojakol, « d’ici fin juin 2021, nous devrions avoir terminé la programmation tarifaire et les règles d’origine ».
Eric Coulibaly
7info.ci