Après la déclaration du Secrétaire exécutif du Parti Démocratique de Côte Ivoire (PDCI) chargé de la jeunesse, Kamagaté Ibrahim qui a affirmé ne pas reconnaître Pascal Affi N’guessan comme président légitime du Front Populaire Ivoirien (FPI), le premier responsable de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER), Lacina Karamoko a invité ce dernier à rejoindre le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix.
«Pour nous (PDCI) la question d’Affi N’guessan est terminée. Le président du FPI s’appelle Laurent Gbagbo et le Secrétaire général est Assoa Adou » avait tranché Kamagaté Ibrahim, l’un des lieutenants d’Henri Konan Bédié.
Ces propos tenus au cours d’une conférence de presse le mardi 10 septembre au siège du Parti Démocratique de Côte Ivoire (PDCI) par le responsable de la jeunesse du vieux parti, Kamagaté Ibrahim, ont révolté Lacina Karamoko, président de LIDER. Lui qui a été dans un passé récent membre de l’opposition et collaborateur de Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
Il perçoit cet acte du PDCI comme une défiance à l’égard de la justice ivoirienne et d’autre part une ingratitude vis-à-vis d’Affi N’guessan qui a consenti de nombreux sacrifices pour le retour à la paix .
«Venant du PDCI, cela ne me surprend pas. Bédié a été au cœur de toutes les crises que la Côte d’Ivoire a connues depuis la mort du président Félix Houphouët-Boigny. En même temps, je voudrais rafraîchir la mémoire des militants du PDCI. Affi N’guessan a été président du FPI pendant que Laurent Gbagbo était président de la République de Côte d’Ivoire. Pendant la crise militaro-politique de 2002, Affi N’guessan a accepté de céder son poste de Premier ministre pour que le président Gbagbo nomme des Premiers ministres de consensus. Malgré cela, Affi est resté digne. Aujourd’hui pour une question d’intérêt, quand les responsables du PDCI viennent s’asseoir à la face du monde pour dire qu’ils ne reconnaissent pas Affi, je constate que ce parti et ses dirigeants se substituent aux lois et aux autorités judiciaires de Côte d’Ivoire pour déclarer que Gbagbo est le président du FPI. C’est dommage ! »
Selon le président de Lider, la place du président légitime du FPI (Affi N’guessan) se trouve au RHDP. C’est au sein de cette formation politique qu’il pourra continuer son combat pour les populations ivoiriennes. Et cette « trahison » du PDCI devait l’interpeller sur le choix de ses alliés.
«Cela doit être une interpellation pour Affi N’guessan et raison pour laquelle moi j’en profite pour dire à Affi de venir au RHDP. C’est au RHDP qu’il pourra bien mener le combat du peuple qu’il est en train de mener. Nous l’avons tous vu, au lendemain de la crise postélectorale, il a été humilié et emprisonné pour son combat et sa fidélité à Gbagbo pendant que ceux qui le combattent aujourd’hui au FPI étaient en exil. » soutient Lacina Karamoko.
Pour lui, «C’est Affi et Bédié qui sont les initiateurs de cette plateforme de l’opposition. Aujourd’hui il est trahi, qu’il vienne au RHDP pour continuer le combat pour les populations ivoiriennes qu’il a toujours mené » recommande Lacina Karamoko. Sera-t-il entendu? On ne dit jamais « jamais » en politique. La preuve par ce mariage circonstanciel et motivé du PDCI d’Houphouët-Boigny et du FPI de Laurent Gbagbo. Comme quoi, tout est possible.
Arnaud Houssou
7info.ci