Six ans seulement après l’enlèvement des 276 lycéennes de Chibok, le groupe islamique Boko Haram a encore frappé. Les terroristes ont revendiqué l’attaque d’un Lycée à Katsina, localité du Nord-Ouest du Nigéria et l’enlèvement de 333 lycéens dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 décembre. Les nigérians sont indignés.

« Le président promet chaque fois prendre des dispositions contre ces attaques répétées de Boko Haram mais rien. Nous avons l’impression que l’armée se fait chaque fois surprendre par ces bandits alors qu’elle devait plutôt demeurer sur ses gardes. Nos lycées et collèges devraient être protégés mais rien n’est fait dans ce sens. Je prie que nos enfants soient retrouvés sains et saufs », s’est exprimé en Haoussa, Lawa Dawa, dont le fils a été enlevé.

D’abord attribué à des groupes armés qui sévissent dans la région, l’attaque a finalement été revendiquée par les djihadistes de Boko Haram. Plus de 333 lycéens ont été enlevés. Une situation qui ressemble étrangement à celle perpétrée à Chibok, dans la nuit du 14 au 15 avril 2014. 276 lycéennes avaient été enlevées, provoquant une vague d’indignation dans le monde entier. Mais cette fois, le gouvernement promet de réagir vigoureusement contre le groupe terroriste.

Le président Muhammadu Buhari a condamné l’attaque et ordonné le renforcement de la sécurité dans toutes les écoles. Dans l’État de Katsina, les établissements scolaires ont fermé. L’armée a affirmé lundi avoir localisé « le repère des bandits », ajoutant qu’une opération militaire était en cours.

Pourtant les nigérians, eux, restent sceptiques quant à l’aboutissement d’un quelconque raid militaire contre les insurgés. Boko Haram sévit dans le pays depuis 2012 et jusqu’à ce jour, certaines personnes enlevées, n’ont jamais été retrouvées.

Eric Coulibaly

7info.ci