Face à la presse ce mardi 22 août 2023, le président Laurent Gbagbo est revenu sur sa radiation de la liste électorale. L’ex-dirigeant ivoirien a indiqué qu’il va à nouveau poser des actions pour qu’il soit rétabli.
« Je ne suis pas sur la liste électorale, c’est une injustice. J’ai joué mon rôle de chef d’Etat », a fait savoir Laurent Gbagbo pour qualifier la radiation dont il est l’objet du fichier électoral en Côte d’Ivoire.
Depuis 2020, l’ancien président ivoirien est privé de ses droits civiques. Son nom ne figure plus sur la liste électorale. Selon les autorités du pays, cette négation de ces droits est relative à une condamnation à 20 ans de prison dont Laurent Gbagbo est l’objet dans l’affaire du braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO). Un fait que le concerné à toujours rejeté de même que la condamnation.
A LIRE AUSSI : Liste électorale, le recours de Laurent Gbagbo rejeté
« Je ne suis pas un voleur. Je ne suis pas un braqueur et ça, tout le monde le sait », se défend Laurent Gbagbo.
Il y a quelques mois, l’ex-chef de l’Etat s’était rendu dans un centre d’enrôlement pour formuler une demande de réintégration. Mais la démarche n’a pas abouti. La Commission électorale indépendante (CEI), organe chargé des élections dans le pays, s’appuyant sur la décision de justice, avait rejeté cette demande.
Mais pour Laurent Gbagbo, il n’est pas question de baisser les bras. Il annonce qu’il va reprendre les démarches prochainement.
« Après les élections municipales, je reviendrai demander ma réintégration sur la liste électorale. Et je me battrai pour cela », promet-il.
« Dialogue politique ou pas, il faut leur demander de réintégrer mon nom sur la liste électorale », insiste Laurent Gbagbo.
A LIRE AUSSI : Laurent Gbagbo : « Non, je ne laisserai pas mon nom sale »
En 2021, après son retour en Côte d’Ivoire après environ dix ans à La Haye pour procès, d’aucuns estimaient que l’ancien président ivoirien ne se frotterait plus au milieu politique. On lui annonçait une retraite. Mais quelques mois plus tard, il a annoncé le divorce d’avec le Front populaire ivoirien (FPI) l’ancien parti qu’il a fondé. Laurent Gbagbo a ensuite opté pour la création du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI). Un signe qui annonçait son maintien dans la sphère politique en Côte d’Ivoire.
« Je ferai la politique jusqu’à ma mort. Mais cela ne veut pas dire que je serai toujours président. Le pouvoir ce n’est plus une obsession. J’ai fini avec », fait savoir l’ancien président.
Richard Yasseu
