Me Emmanuel Altit est l’avocat de Félicien Kabuga, présumé financier du génocide rwandais qui, après une cavale de plusieurs années, a été interpellé par la police française.
Dès l’annonce de son arrestation, le célèbre avocat français, Maître Emmanuel Altit dans un communiqué publié le même jour a révélé que son client sera « dans quelques jours présenté au Procureur général de la Cour de d’Appel de Paris dans le cadre de la procédure d’extradition qui le vise initiée par le Procureur du Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MPTI) ».
Fin de cavale pour Félicien Kabuga, recherché depuis 22 ans par la justice internationale, l’homme de 84 ans a été arrêtée le 16 mai dernier près de Paris. Considéré comme le principal financier du génocide rwandais, le fondateur le milice Interahamwe bras armé du génocide de 1994 dont le bilan selon l’Organisation des Nations Unies est de 800 000 morts, a été ferré.
Cet homme d’affaire avait importé via sa société 5000 machettes au Rwanda en 1993, distribuées aux Interahamwe. Les appels aux meurtres des Tutsis se faisaient également sur les antennes de sa radiotélévision des Mille collines qu’il présidait. Il avait mis sur pied le Fonds de défense national (FDN) pour soutenir financièrement les génocidaires.
L’arrestation de l’un « des fugitifs les plus recherchés au monde » selon les autorités françaises prouvent que « les responsables de génocide peuvent être contraints de rendre des comptes, même vingt-six ans après leurs crimes », explique le Procureur du Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MPTI), Serge Brammertz. Le sort de Félicien Kabuga, l’homme qui se cachait depuis 1998 est désormais aux mains de la justice internationale.
L’avocat a fait savoir que son client fera valoir ses droits à un procès équitable.
En janvier 2019, l’avocat français après une procédure qui a duré 8 ans avait obtenu l’acquittement pour l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé. Les deux hommes vivent, un peu plus libre de mouvements, même si Fatou Bensouda, la Procureure de la Cour pénale internationale a interjeté appel. Une nouvelle audience est attendue.
Arnaud HOUSSOU
7info.ci