« Les Cahiers du CESEC » sont une innovation pour rapprocher l’assemblée consultative des Ivoiriens. Mais, tous ne sont pas contents de Charles Koffi Diby et de ses pairs.
Ce jeudi 9 mai, Stéphane Reignier Ondomat, porte-parole de l’Institution, a présenté les « Cahiers du CESEC », validé à l’unanimité des Conseillers le 6 mai dernier. Publication prévue dans le cadre du Plan stratégique de développement (PND) 2016-2020. Le bilan on peut le dire, en si peu de temps est reluisant et parle de lui-même tant le conseil économique et social, en son temps, était dans l’esprit des ivoiriens comme une « institution budgétivore inutile » et donc à supprimer.
Koné Yacouba est le président de la Coordination nationale des associations de personnes handicapées de Côte d’Ivoire et commissaire MAEP pour les personnes handicapées. A la lecture du bilan à mi-parcours et de la découverte des « Cahiers du CESEC », il estime que « le CESEC et le Sénat sont deux institutions qui devraient faire la promotion des personnes handicapées. Ces deux institutions sont les fers de lance pour faire une place intégrante aux personnes handicapées. Le CESEC, depuis sa mise en place sous la gouvernance Diby ne communique pas assez, on n’a aucune information sur les séances, sur son fonctionnement. Les activités ne sont pas inclusives puisque la structure elle-même ne l’est pas » dénonce-t-il.
« Vous voyez que toute la société est représentée sauf la personne handicapée, le CESEC se méfie donc et ne pense donc pas à la question dont il se méfie. Nous constatons avec regret que le CESEC nous a mis sur la liste des laissés pour compte. Il serait intéressant de travailler pour cette frange de la société. Les sujets abordés et traités sont très importants, il faut le souligner mais, notre situation doit interpeller le président du CESEC et ses Conseillers. Le faisant, le CESEC pourra attirer l’attention du gouvernement » recommande Koné Yacouba.
Il relève que « lors de la restitution du rapport national d’auto-évaluation de la Côte d’Ivoire (RNAE), les experts de l’UA ont relevé que les personnes handicapées ne sont pas associées à la gouvernance » dénonce-t-il.
Toutefois, il reconnaît un tort partagé. « Il y a une responsabilité qui nous incombe. Si le CESEC ne vient pas à nous, nous devons aller le CESEC et c’est ce que nous allons faire afin d’émettre des propositions. Nous échangerons sur l’accessibilité car quand tu arrives et voit les marches d’escalier, tu es bloqué et si tu tombes on te demandera qui t’a appelé ici » soutient le président de la Coordination des associations de personnes handicapées de Côte d’Ivoire.
Les sujets tels que le cas des personnes handicapées seront à coup sûr au menu des prochains Avis sur lesquels le CESEC va plancher. Mais, pour marquer le chemin parcouru et établir « notre mémoire » pour la postérité comme l’a indiqué Charles Diby Koffi, Stéphane Reignier Ondomat a présenté les « Cahiers du CESEC ». Il s’agit pour le Conseil économique, social, environnemental et culturel, dirigé par Charles Koffi Diby, de « permettre d’ouvrir la réflexion » car le CESEC aide « le gouvernement à avoir des pistes de solution sur les thèmes évoqués » dans le présent « rapport d’activités » a indiqué le porte-parole de l’institution Stéphane Reignier Ondomat. « Ce document est fait pour les étudiants, les médias, les ministères, le grand public, les partenaires extérieurs. Le maître-mot est tourné vers la politique sociale, économique, environnementale et culturelle » et non la politique, a-t-il précisé.
La présentation des « Cahiers du CESEC » s’est faite en présence de l’administration de l’institution et de quelques Conseillers. Ce premier numéro élaboré par la 11è mandature « a pour ambition, de mettre en évidence l’ensemble des travaux que nous avons réalisé, dans le cadre des missions dévolues à notre institution » a indiqué Stéphane Reignier Ondomat.
Les « Cahiers du CESEC » contiennent ainsi les six Avis émis et les Rapports afférents sur « le financement des PME/PMI, le Foncier et l’immatriculation des terres, la cybercriminalité et éthique, la promotion de l’éducation environnementale et de l’éducation au développement durable, la lutte contre un phénomène nouveau de délinquance juvénile : les enfants en conflit avec la loi ou Microbes, l’affichage de la mention « Côte d’Ivoire » sur les cartels des objets d’art ivoirien exposés dans les musées du monde. »
Au titre des « Grandes Rencontres », le CESEC sous Charles Koffi Diby a eu à travailler sur « l’agenda du travail décent et la problématique de l’emploi jeune, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique et innovation en Côte d’Ivoire : défis, vision et perspectives. »
La coopération internationale a été fournie sous Charles Koffi Diby avec des accords bilatéraux et multilatéraux sur les questions de l’immigration, des défis du dialogue social, les questions relatives à l’environnement et aux enjeux climatiques, la révolution numérique et son impact sur l’humanité, la question de la protection sociale et les enjeux de l’emploi des jeunes et du travail décent.
Il s’agit pour le CESEC de « partager les contributions qui pourraient être destinées aux acteurs du secteur privé comme public, notamment les milieux académiques, les partenaires institutionnels, la société civile ainsi que toute personne désireuse d’enrichir sa compréhension des défis auxquels est confrontée la société ivoirienne. »
« Cette revue inédite et novatrice, pour notre Chambre consultative, permet d’établir un pont entre notre institution et l’opinion publique » a soutenu Stéphane Reignier Ondomat.
Adam’s Régis SOUAGA