En Côte d’Ivoire, le septième art ne se porte pas bien. Ce secteur est même sous-exploité. Ce constat a été fait par Michel Ange Bia, réalisateur, photographe, Directeur Artistique et Graphiste ivoirien dont le court métrage de fiction Hope land (2015) a remporté le grand prix Kodio Ebouclé du festival Clap Ivoire 2015.
«Le secteur du cinéma en Côte d’Ivoire est mal exploité à cause du manque de financement. Ce qui fait que le cinéma ivoirien a du mal à décoller. Cela est dû au fait que les Ivoiriens contrairement aux anglophones n’aiment pas prendre des risques, c’est dommage » constate-t-il.
Pourtant, selon le réalisateur, ce ne sont pas les ressources financières et humaines qui manquent. « En Côte d’Ivoire, il y a des acteurs, des réalisateurs, des producteurs compétents. Il suffit de mettre à leur disposition les moyens dont ils ont besoin. En un laps de temps, ils feront de ce pays la plaque tournante du septième art en Afrique », soutient Michel Ange Bia.
Avec le peu de moyens dont il dispose, il s’est investi dans le tournage de sa future série intitulée « les Copines ». L’objectif de ce film est donc d’aborder certaines questions de la société africaine dans la perspective et la dynamique des changements dus à l’égalité du genre, au numérique…
En dépit de la situation, il encourage tous ceux qui veulent embrasser une carrière cinématographique à s’y engager.
«Le cinéma ivoirien est encore vierge. Il y a de place pour tous », soutient-il.
Arnaud Houssou
7info.ci