Le collectif des femmes et parents des détenus de la crise post électorale condamne une énième arrestation, dont la victime est le cyberactiviste Serge Koffi le Drone, cueilli par les forces de sécurité. Le COFED « condamne avec la dernière énergie cet acte qui relève d’un autre âge« , soutient le communiqué dont 7info s’est procurée copie.
Le jeudi 07 mai dernier, « nous avons appris à travers les réseaux sociaux, l’arrestation par des hommes armés, du cyber-activiste pro-Gbagbo Serge Koffi dit « le drone », de son vrai nom YAPO Ebiba Franck Fiacre », explique la note soulignant que « jusque-là nous n’avons aucune information exacte sur son lieu de détention et aucun membre de sa famille ne sait où il se trouve » se désole le COFED.
Par ailleurs, le COFED « interpelle les organisations des droits de l’homme sur cette arrestation qui constitue une atteinte grave à la dignité humaine et une violation au droit de l’homme », a précisé la présidente Simone Datte, demandant « au régime Ouattara de libérer Serge Koffi le drone ».
Ce samedi 9 mai, la présidente du COFED a retrouvé Serge Koffi le drone. Elle rapporte les circonstances de son arrestation. « Lorsque Serge Koffi le drone a été kidnappé, ils sont allés à son domicile, ils l’ont brutalisé devant sa femme et son enfant de moins de deux ans, elle même a été insultée à satiété avant de lui arracher ses téléphones (tablettes, smartphones) après l’avoir aussi rossée . La pauvre Nathalie et son bébé sont toujours sous le choc » soutient Simone Datté.
La militante pro-Gbagbo a tenu à apporter son soutien à la famille « du drone » par une assistance en vivres et financière.
Le jeune Yapo Ebiba Franck Fiacre, dont on apprend le militantisme dans un parti politique, s’était spécialisé dans la divulgation d’informations sur les réseaux sociaux, depuis sa position. Découverte par les fins limiers de la police qui use maintenant des mêmes armes que les cyberactivistes, il a été descendu de sa position pour une cellule de sécurité. Pour l’heure aucune information n’a fusé sur les motifs de l’interpellation du cyberactiviste. Comme quoi, les réseaux sociaux, ne sont pas toujours des amis sûrs!
Sandra Kohet
7info.ci