Il devait être transféré en France pour y être hospitalisé. Atteint du coronavirus, l’état de santé de Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille, s’est très vite détérioré. Il est la deuxième personnalité du football, président de club, à mourir du coronavirus après Lorenzo Sanz, ancien président du Réal Madrid.
Le mardi 31 mars a été une journée noire pour le football dans le monde. Pape Diouf, 68 ans, ancien journaliste, agent de joueur et président de club, ne vivra plus de sa passion. Il a définitivement été sorti des instances de ce sport par le coronavirus ce mardi 31 mars à Dakar. Infecté depuis quelques jours au Sénégal et hospitalisé, Pape Diouf, devait être transféré en France pour une meilleure prise en charge. Mais selon les membres de sa famille, la maladie a très vite gagné du terrain. Il n’aura pas résisté au virus à la couronne. Le monde du sport est en deuil. Le franc parlé du natif de Dakar n’illuminera plus les plateaux télé. Lui, qui a été l’une des figures du football en Europe et sur le continent africain.
Le Président sénégalais Macky Sall, salue la mémoire d’un grand homme.
« J’ai appris avec émotion le décès de Pape Diouf. Je rends hommage à cette grande figure du sport, ce grand dirigeant engagé et éminence grise du football. A sa famille, je présente, au nom de la nation, mes condoléances les plus attristées » a compati le Chef de l’Etat sénégalais.
Pape Diouf était un grand dirigeant du football moderne. Il est le premier africain a occupé le poste de président de club en Europe. Le consultant de Canal+ en France a présidé aux destinées de l’Olympique de Marseille, actuel deuxième du championnat français, entre 2005 et 2009. Il a été l’un des artisans du sacre du club en 2010 en championnat et en coupe de la ligue. C’est donc tout naturellement que Marseille lui rend hommage.
« L’Olympique de Marseille a appris avec beaucoup de tristesse le décès de Pape Diouf. Pape restera à jamais dans le cœur des Marseillais comme l’un des grands artisans de l’histoire du club. Toutes nos condoléances à sa famille et ses proches » a tweeté le club.
Des joueurs lui ont aussi rendu hommage. L’ancien dirigeant sportif était certes un administrateur mais aussi un père pour ses joueurs.
« Il m’appelait « fils » je l’appelais « père » il a été mon agent, mon président, mais avant tout un homme exceptionnel pour moi. Mon hommage pour toi Pape ne tiendrait pas dans un tweet. Merci » écrit Habib Beye, olympien entre 2003 et 2007.
Basile Boli, ancien du club et vainqueur de la seule ligue des champions des phocéens, pour sa part, qualifie Pape Diouf d’ange gardien.
« Pape a été mon ange gardien pendant toute ma carrière, un très bel ami » a-t-il laissé entendre.
Tous les clubs d’Europe et même du monde entier ne cessent d’inonder la toile de messages d’hommage. Pape Diouf manquera à jamais au football mondial. Il constitue le premier décès dû au coronavirus au pays de Senghor.
Eric Coulibaly
7info.ci