À la veille du Nouvel An annulé par les autorités chinoises, l’angoisse monte d’un cran. Malgré la mise en quarantaine de désormais 40 millions de chinois, l’épidémie du coronavirus gagne du terrain.

C’est jeudi 23 janvier matin que les autorités chinoises prenaient la décision de placer la métropole de Wuhan et ses villes voisines en quarantaine. Considérée comme le cœur  de l’épidémie avec 570 personnes contaminées et 17 morts selon les officiels chinois, aucun transport public ne fonctionnait à Wuhan. Commerces et domiciles ont été désertés par les habitants qui ont investi les stations publiques dans l’espoir de fuir par la route. Malgré les mesures de sécurité, le bilan s’est alourdi. 25 morts, 830 personnes contaminées et un millier de cas suspects en cours d’examen selon les dernières informations.

Des contaminations ont aussi été recensées en Corée du Sud, au Japon, en Thaïlande, à Singapour, au Vietnam et aux États-Unis. Par ailleurs, cinq personnes ont été placées sous surveillance en Europe. Si elles s’avèrent être atteintes du coronavirus, il s’agira des premiers cas en Europe.

Face à la menace, plusieurs pays ont pris des dispositions pour enrayer la propagation du virus. À l’aéroport de Dubaï, les voyageurs en provenance de Chine, et Wuhan en particulier, seront soumis aux caméras thermiques dès leur arrivée. Idem pour le Koweït et le Bahreïn qui soumettront les voyageurs à une batterie de tests dès le débarquement de l’avion.

Au terme d’une réunion de deux jours, les experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont reconnu « l’urgence en Chine » mais ont jugé qu’il était « trop tôt » pour qualifier l’épidémie « d’urgence de santé publique de portée internationale ».

Manuela Pokossy-Coulibaly

7info.ci