Le Conseil Supérieur de la Publicité (CSP) organise ce jeudi 13 juin 2019, un séminaire sur l’assainissement du secteur de l’affichage publicitaire en Côte d’Ivoire. Seront validés au terme de cet atelier, les articles relatifs au définitions et objet de certains termes, aux zones de publicité élargie, de publicité restreinte, de publicité interdite du projet d’arrêté interministériel portant détermination des zones de l’affichage publicitaire.
Pour mettre un terme au désordre qui mine le secteur de l’affichage publicitaire, le ministère de la communication et des médias avait entamé un processus d’assainissement à travers une opération de démantèlement systémique des dispositifs irréguliers conformément à la réglementation en vigueur.
Le ministère de la Communication et des Médias conscient de l’ampleur de la dégradation du secteur, ambitionne une réorganisation de ce milieu à travers un cadre de réflexion, afin d’intégrer d’une part les nouvelle orientations du gouvernement en matière d’affichage publicitaire et, d’autres parts, recueillir les avis et propositions des acteurs de la profession sur les zones d’affichages ainsi que le mode opératoire pour la réorganisation des dispositifs publicitaires.
Cet atelier qui se tient ce jeudi 13 juin 2019, dans un hôtel de la place, s’inscrit dans ce cadre de réflexion entre tous les acteurs de l’affichage publicitaire avec à leur tête, le ministère de la Communication et des Médias.
Sidi Touré le ministre de la Communication et des Médias s’est réjouit du présent atelier qui, selon lui, « ne sera pas dans le nombre des échecs, mais qui marquera plutôt d’une pierre blanche dans l’affichage publicitaire ». L’objectif de cet atelier, pour lui est de consolider les acquis.
« En début d’année nous avons été sur le terrain et nous avons pu constater l’anarchie qui prévaut dans le secteur de l’affichage publicitaire en Côte d’Ivoire. A la suite de cette observation nous avons mené des discussions les différents acteurs et les entreprises concernées par ses différents dispositifs. Après plusieurs mois d’avis de concertation il était bon maintenant de consolider les acquis et cet atelier vient nous-y aider », a-t-il déclaré. Le ministre Sidi Touré a indiqué que le Conseil supérieur de la publicité transmettra à son cabinet dans un délai d’une semaine après l’atelier, les recommandations pour leurs validations. Trois semaines, c’est le délai qu’il donne aux entreprises pour se conformer auxdites recommandations. « Tous ceux-ci pour atteindre l’objectif principal qui est l’assainissement du secteur, au plus tard le 13 juillet 2019 », a-t-il fait savoir.
Le président du Conseil Supérieur de la Publicité, Dosso Mamadou dans son mot de bienvenu aux séminariste, a souhaité que les travaux de l’atelier aboutissent à des résultats probants.
Les travaux de ce séminaire se dérouleront en commission et en plénière. Il aura deux commissions au cours desquelles, les participants feront des recommandations qui feront l’objet de présentation et d’échange en plénière. Pour la commission 1, il s’agira d’analyser le mode opératoire pour la réorganisation des dispositifs d’affichage publicitaire dans le strict respect des normes prescrites par le décret n°02007-676 du 27 décembre 2007 portant réglementation de l’affichage en Côte d’Ivoire. Quant à la commission 2, elle va analyser les dispositifs relatifs au sujet de l’arrêté portant détermination des zones de publicité. A l’issu des ces échanges, seront adoptées les contributions et recommandations jugées pertinentes.
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« On en est conscient qu’une situation d’anarchie est dramatique à nos entreprises, un risque de pouvoir faire développer les entreprises locales en termes d’expertise que nous voudront promouvoir. Donc il était important qu’on fasse l’état des lieux et d’avoir des solutions qui soient acceptable pour tous les acteurs», réagit ainsi Mahama Coulibaly, président de la chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire. Le cri de cœur des entreprises afficheurs selon lui, « c’est de dire attention on en est capable, il faut simplement qu’on nous accompagne afin qu’on arrive à des solutions, mais pas de façon dramatique dans une situation d’anarchie et accuser les acteurs, alors qu’on sait très bien comment on est en arrivé là ».
En en croire Mahama Coulibaly, les afficheurs de Côte d’Ivoire ont dix (10) propositions a faire au gouvernement à travers ce séminaire. « A savoir entre autres, la prise des sanctions contre les entreprises qui n’ont pas d’agrément et l’aide de l’Etat pour que les PME deviennent dans 6 mois des champions locaux ».
Il faut noter que le CSP a lancé le 27 avril dernier, une opération de dé du secteur d’affichage publicitaire, en collaboration avec le ministère de l’intérieur et de la sécurité. Cette opération visait 500 panneaux publicitaires dans les 13 communes du District d’Abidjan.
DIANE Drissa
7info.ci