COVID-19

Le débat sur l’efficacité de la chloroquine ressurgit

Mis à jour le 24 mai 2020
Publié le 24/05/2020 à 10:56 , , , , ,

Une étude publiée vendredi 22 mai 2020 par The Lancet a conclu à l’inefficacité de la chloroquine et les risques de certains traitements du coronavirus. 

Selon La Dépêche, l’étude a analysé des données d’environ 96 000 patients infectés par le virus admis dans 671 hôpitaux entre le 20 décembre 2019 et le 14 avril 2020, sortis ou décédés depuis.

Environ 15 000 d’entre eux ont reçu l’une des quatre combinaisons (chloroquine seule ou associée à l’antibiotique, hydroxychloroquine seule ou associée à ce même antibiotique), puis ces quatre groupes ont été comparés aux 81 000 malades du groupe témoin n’ayant pas reçu ce traitement.

Résultat, les quatre traitements ont tous été associés à un risque de mortalité bien plus élevé qu’au sein du groupe témoin (qui était de 9,3 %) : 16,4 % de décès pour la chloroquine seule, 22,2 % quand elle était combinée à l’antibiotique ; 18 % pour l’hydroxychloroquine seule, et 23,8 % quand elle était associée au même antibiotique.

Les auteurs estiment ainsi que le risque de mortalité est de 34 % à 45 % plus élevé chez des patients prenant ces traitements que chez des patients présentant des facteurs de comorbidité, c’est-à-dire de facteurs de risques. Ils ont aussi découvert de sérieuses arythmies cardiaques graves plus fréquentes chez les patients recevant chloroquine ou hydroxychloroquine.

Par conséquent, le ministre de la santé, Olivier Veran a annoncé ce samedi 23 mai 2020, saisir le Haut conseil de la santé publique.

Depuis l’apparition de la pandémie à coronavirus, les scientifiques et médecins sont à pieds d’oeuvre pour trouver un remède efficace pour son éradication. L’hydroxychloroquine a été l’une des propositions qui provoque une polémique dans le monde médical.

Certains comme le professeur Raoult et son équipe ont proposé aux malades du covid-19 un traitement associant l’hydroxychloroquine et l’antibiotique azithromycine (un antibiotique contre la pneumonie bactérienne).
Et le haut conseil scientifique français avait recommandé plutôt de ne pas utiliser cette molécule dans ce contexte, à l’exception de formes graves hospitalières de la maladie.

Sandra Kohet
7info.ci

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