Fondé en 2016, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) a juré de faire tomber le régime de N’Djamena.
Retour sur l’histoire de ce groupe armé qui selon la version officielle serait responsable de la mort du maréchal Déby.
Créé en avril 2016 par Mahamat Mahdi Ali après scission de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), un autre groupe rebelle fondé par l’ancien ministre de la Défense d’Idriss Déby Itno, le général Mahamat Nouri, le FACT s’est installé dans le sud de la Libye et s’est militairement engagé aux côtés des forces de Misrata, à la fois contre l’État islamique et l’Armée nationale libyenne (ANL) du général Khalifa Haftar.
La majorité de ces groupes rebelles est liée à la communauté Toubou. Ce vaste groupe ethnique vit de part et d’autre de la frontière comprise entre le Tchad, la Libye et le Niger. Hissène Habré, l’ancien président tchadien renversé par Idriss Déby en 1990, est un Goran, l’une des deux grandes communautés Toubous. Depuis sa chute, les Gorans sont globalement hostiles au pouvoir basé dans la capitale N’Djamena. Le FACT regroupe des officiers tchadiens dissidents déserteurs et d’autres rebelles ou mercenaires tchadiens.
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Leur objectif était de faire partir le président Idriss Déby par la force. Leur position a évolué depuis la mort de ce dernier. Ils rejettent le Conseil Militaire de Transition mis en place après le décès du Maréchal et dirigé par son fils.
Par ailleurs, le groupe semblait en difficulté en début de semaine. Lundi 19 avril, l’armée tchadienne a annoncé avoir tué plus de 300 rebelles. Le FACT avait lui-même reconnu avoir effectué « un repli stratégique ».