Face à la presse ce lundi 4 novembre, le ministre de la Communication et des Médias, Sidi Touré, par ailleurs porte-parole du Gouvernement a annoncé que le financement du Programme social du gouvernement ivoirien est revu à la hausse. Il passe de 727 milliards FCFA à plus de 1000 milliards FCFA.
Le gouvernement de Côte d’Ivoire veut plus d’impact de ses actions au plan social sur la population, et il met les moyens pour y parvenir. Ce lundi 4 novembre à l’occasion de la conférence de presse sur le bilan trimestriel du Programme social du gouvernement dit PSGouv 2019-2020, le ministre de la Communication et des Médias, Sidi Touré, a révélé que le coût des actions gouvernementales connaît désormais une augmentation. Il passe de 727,5 milliards FCFA à 1003, 4 milliards FCFA. Selon le porte-parole du gouvernement, cette revue à la hausse s’inscrit dans la volonté du chef de l’Etat d’augmenter les actions sociales.
« Conformément à la décision de son excellence monsieur le Président de la République d’augmenter le volume d’activités pour toucher davantage de populations, le champ du PSGouv a été étendu à de nouveaux projets dans le cadre de l’élaboration du budget 2020 », justifie le ministre Sidi Touré.
Un bilan trimestriel satisfaisant
Le programme social du gouvernement ivoirien, ce sont 156 actions, 67 projets majeurs, 57 réformes, et 32 mesures d’accompagnement de l’action sociale ; déclinés qui doivent être réalisés dans divers domaines. A savoir la santé, l’éducation, l’électricité, l’eau, l’emploi, la solidarité/sociale, l’autonomisation jeunes/femmes et les infrastructures routières.
Jusqu’à fin septembre 2019, le ministre porte-parole du gouvernement révèle des avancées qui sont à remarquer dans l’atteinte de ces objectifs. Ce sont entre autres au plan de la santé, 1 958 185 personnes enrôlées et 1 232 192 cartes produites dont 658 137 distribuées dans la phase active de la Couverture maladie universelle (CMU). Mais aussi la mise en place du Programme élargi de vaccination (PEV) qui a vu 617 922 enfants de 0 à 11 ans, recevoir la troisième dose du vaccin pentavalent (Penta 3). Et 628 287 enfants qui ont reçu le vaccin contre la rougeole. Toujours au plan de la santé, Sidi Touré affirme une bonne prise en compte de la gratuité ciblée. Il fait savoir que 331 575 kits d’accouchement ont été mis à la disposition des établissements sanitaires, quand pour la césarienne, 65 592 produits divers dont 24 835 kits ont été mis à la disposition des patients.
Dans le domaine de l’éducation, 10 300 enseignants contractuels ont été recrutés. Sur un objectif de 250 000 tables-bancs à acquérir, une commande de 140 000 tables-bancs a été faite, et 76 000 sont disponibles dont 36 000 en cours de distribution. Pour le volet électricité, 974 139 clients ont bénéficié d’une baisse de tarif social. Et 397 localités soit 101% de l’objectif à fin septembre ont été électrifiées dans le cadre de l’électrification rurale, en plus de 121 017 branchements effectués dans le cadre du programme électrification pour tous (PEPT).
S’agissant des routes, Sidi Touré indique qu’en 2019, sur les 40 000 km à traiter, 14 464 soit 917 itinéraires ont été achevés. Le programme d’accès à l’eau potable connaît aussi des avancées fait noter le ministre Sidi Touré. Ce sont jusqu’à fin septembre 2019, 19 251 branchements effectués dans le cadre du programme national de branchement subventionnés pour un montant d’un peu plus de 2 milliards FCFA, une vingtaine d’infrastructures hydrauliques urbaines villageoises améliorées.
Au niveau des filets sociaux, ce sont 50 000 ménages qui sont bénéficiaires d’une allocation de 36 000 FCFA / trimestre, soit 144 000 FCFA / an dans 882 villages identifiés pour le premier trimestre de 2019 contre 35 000 familles en 2018.
« Nous sommes en ligne avec les objectifs », fait remarquer le porte-parole du gouvernement, pour qui, l’ensemble des activités prévues en 2019 connaît une évolution importante sur le terrain et les populations commencent à ressentir l’effectivité du PSGouv. Il faut maintenir le cap suggère Sidi Touré. Et cela passe entre autres par « le suivi de la situation d’exécution financière en s’assurant que tous les acteurs jouent leurs rôles pour le paiement effectif des opérateurs économiques engagés dans le PSGouv, le suivi de la qualité des ouvrages et du service rendu à la population pour éviter que des malfaçons ou des manquements n’entachent le ressenti des populations », conclut-il.
Richard Yasseu
7info.ci