Cette décision a été prise par les autorités ivoiriennes, dans un communiqué rendu public le 14 septembre dont 7info s’est procurée copie.
« En vue de prévenir les troubles à l’ordre public, la mesure de suspension des marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique, sur toute l’étendue du territoire national est prorogée jusqu’au 30 septembre 2020 », indique le communiqué signé des ministres de l’Administration du territoire et de la décentralisation et de la Sécurité de la protection civile.
« Les manifestations ou rassemblements de personnes organisés par les partis politiques ou les associations légalement constituées dans les lieux fixes relèvent du régime de déclaration préalable, conformément aux dispositions légales en vigueur, et demeurent soumis au droit commun, dans le respect des « mesures barrières » édictées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19« , souligne la note précisant que « les contrevenants à la mesure de suspension prévue à l’article 1 sont passibles de poursuites judiciaires »
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Par ailleurs, le communiqué notifie que « le commandant supérieur de la gendarmerie nationale, le directeur général de l’administration du territoire, le directeur général de la police nationale et le directeur général de la santé sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui sera affiché partout où besoin sera et publié au Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire ».
Le 19 août dernier, à l’issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement a informé de l’interdiction des marches sur les voies publiques. Par conséquent, toute manifestation devra désormais se tenir dans des enceintes closes et espaces dédiés et sécurisés. Cette suspension courait jusqu’au 15 septembre 2020.
Selon Sidi Touré, le porte-parole du gouvernement, la prise de cette mesure était consécutive à des manifestations tenues quelques jours plus tôt et marquées par plusieurs incidents. Notamment, des marches émaillées de débordements et d’affrontements intercommunautaires, de destructions de biens publics et privés ainsi que de plusieurs atteintes aux symboles de l’État.
Le bilan de ces manifestations, a ajouté le porte-parole du gouvernement, fait état de 6 décès, 173 blessés, environ 1 500 déplacés internes, de nombreux dégâts matériels et l’interpellation de 69 personnes.
Sandra Kohet
7info.ci