La lumière sera faite sur les circonstances et les auteurs de l’assassinat du chef de village de Bohizra, dans la sous-préfecture de Zuénoula, promet le gouvernement.
Le préfet de région, préfet de Bouaflé, Dioman Mathias a conduit une forte délégation composée du Commandant supérieur de la Gendarmerie, le Général Apalo Touré Alexandre, du représentant du président du conseil économique, social, culturel et environnemental et du Procureur de la République près le tribunal de Bouaflé, à Bohizra, village du chef assassiné. Cette délégation était porteuse du message de compassion de la nation toute entière à la famille endeuillée, au nom du gouvernement avec à sa tête le Président de la République.
« Je suis venu vers vous avec toute cette délégation pour vous dire Yako, pour vous présenter les condoléances de toute la nation au du Président de République et du gouvernement », a déclaré Dioman Mathias, préfet de région, préfet de Bouaflé à la population de Bohizra, village du chef tué. Dioman Mathias a indiqué que « Habituellement quand nous venons dans les villages, c’est les danses qui nous accueillent avec des hommes en joie. Mais aujourd’hui ce sont des hommes en larme qui nous accueillent. Cela m’a coupé la parole car on se demande devant les douleurs si on peut trouver les bonnes expressions et les bons mots pour apaiser les cœurs et soulager les blessures. » Il a invité au calme et au pardon.
La ville de Zuénoula s’est réveillée le jeudi dernier dans une atmosphère de tension qui a conduit aux saccages des locaux de la sous-préfecture et de la préfecture. Cet événement malheureux s’est produit suite à l’assassinat du chef de village de Bohizra, Robert Djè Bi. Des jeunes de ce village en représailles, ont organisé une manifestation de protestation qui a dégénéré dans la ville de Zuénoula.
Comme à Béoumi, le Commandant supérieur de la Gendarmerie, le Général Apalo Touré sur les lieux depuis 72h a recommandé à la population de bannir l’instinct de se rendre justice.
« Comme la langue et les dents, il arrive parfois qu’il y ait des problèmes au sein de la population. Mais quand ces problèmes surviennent, il n’y a que la justice et les forces de l’ordre qui doivent régler les problèmes », a-t-il rappelé.
C’était le lieu pour lui de revenir sur les relations que les populations doivent avoir avec les forces de défense et de sécurité.Aux jeunes, il a expliqué « que l’autorité de l’Etat ne doit pas être touchée quelle que soit la situation. Les symboles de l’Etat doivent être respectés même quand la blessure est grave. Il faut avoir la force de dire que c’est l’Etat », a-t-il rappelé.
Le Procureur de la République près le tribunal de Bouaflé a indiqué que l’acte commis est un crime et rappelé à la population de Bohizra que le crime est l’infraction la plus grave relevant de la compétence de la justice. « On ne peut pas régler un différend en ôtant la vie à quelqu’un. Je voulais vous rassurer que la justice va jouer pleinement son rôle et les enquêtes ont déjà commencé », a-t-il soutenu.
DIANE Drissa7info.ci
