La marche éclatée annoncée par des partisans de l’opposition est restée lettre morte dans les régions du Tonkpi et du Guemon. Aucune manifestation n’a été constatée le lundi 9 novembre 2020 dans les villes que l’équipe de reportage de 7info a visitées.

Première escale de notre périple, Danané à 70 kilomètres de Man, la capitale de la région du Tonkpi Sud présente un calme des jours ordinaires. Les commerces, les magasins et autres étales sont ouverts depuis le matin. Les gares routières refusent du monde. Notre voyage de Man à Danané s’est passé sans encombre. Sur le chemin, à Mahapleu et à Sangouiné, la population vaque paisiblement à ses occupations. Un coup de fil à Zouan-Hounien, notre interlocuteur nous informe que la vie a repris après la frayeur causée par les rumeurs d’attaque qui ont vidé la ville lors de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier.

Avant de quitter Danané pour Bangolo, nous faisons un tour à la mairie. Sur place, nous sommes reçus par le chef de cabinet du maire, Bernardin Domy. Il fait l’état des lieux. « La ville est calme. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’opposants ici. Mais les jeunes ont compris la nécessité de préserver la cohésion sociale. Nous prions Dieu que les choses restent en l’état, car nous avons besoin de quiétude pour continuer à travailler pour la population », indique le chef de cabinet du maire Ouattara Lacina.

À Bangolo dans la région du Guemon, après Logoualé la dernière ville de la région du Tonkpi, où le marché hebdomadaire se tient comme d’habitude, la ville est calme. Les commerces et les services sont ouverts. Contrairement aux jours précédents où les jeunes se sont montrés hostiles par des manifestations qui ont débouché sur la destruction de plusieurs biens matériels, tout est calme. Dans la ville, la présence dissuasive des forces de l’ordre postées à des endroits stratégiques de la ville rassure.

« Aujourd’hui, nous sommes agréablement surpris. Aucune manifestation n’a lieu depuis le matin. Nous pensons que l’arrestation de certains meneurs de trouble dans le village de Gouegui est à la base de cette accalmie », nous révèle une jeune dame sous le sceau de l’anonymat. Dans les autres localités des deux régions, aucune manifestation n’est constatée. À Man, la population vaque à ses occupations quotidiennes, de même qu’à Duékoué, Biankouma, Facobly…

Olivier Dan correspondant ouest 

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