La cérémonie de clôture de la fête des armées de Côte d’Ivoire, marquée ce jeudi 1er août par la prise d’arme à l’Etat-major à Abidjan Plateau, a servi d’occasion au ministre d’Etat Hamed Bakayoko pour lever un coin de voile sur les capacités des forces de sécurité et de défense nationales.

Les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), a-t-il dit ont fait de grands pas et ont gagné en maturité.

« Sous la gouvernance du président  (Ndlr, Alassane Ouattara), nous avons augmenté notre capacité de projection grâce à l’acquisition d’aéronefs. L’armée de Côte d‘Ivoire est aujourd’hui dotée d’aéronefs de transport de troupes, d’aéronefs de combat et d’aéronefs qu’on peut transformer en hélicoptère ambulance. Et comme beaucoup le savent, aujourd’hui avec l’évolution des nouvelles technologies, avec l’évolution des choses, la différence qu’apporte l’armée de l’air est déterminante dans la sécurisation du territoire », a révélé Hamed Bakayoko.

Cette augmentation en capacité, a ajouté le ministre d’Etat, se constate aussi au niveau réaction par la formation des unités d’élite. Et également au niveau de la mobilité des troupes. « Bien souvent on se plaignait qu’il y ait des coupeurs de route çà et là, là où nous avons des brigades qui n’ont même pas un seul engin pour se déplacer, même pour aller au secours des populations. Et donc nous avons grâce à des budgets, augmenter la capacité de mobilité par acquisition de matériels roulants », a-t-il fait savoir.

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« Nous avons également notre capacité de soutien à nos hommes grâce à la réhabilitation des casernes et à la construction de cuisine. Je le dis car, on ne peut pas demander aux militaires de tout faire s’ils n’ont pas un minimum. J’ai fait le tour des casernes et j’ai rendu compte au conseil national de sécurité et vous avez dégagé des budgets pour aider les militaires. D’abord j’ai attaqué les cuisines. J’ai estimé que ce n’était pas normal parce qu’à la faveur de ce genre de cérémonie, les militaires que vous voyez sont d’astreinte depuis la veille. Certains sont là depuis 4h ou 5h du matin. Ils attendent des personnalités jusqu’à 9h ou 10h. et après ils s’assurent que nous soyons rentrés à nos bureaux tout en s’assurant que nous ayons un cocktail bien garni. Et après un cocktail, ils retournent en caserne où ils ont à peine de quoi se nourrir. Comment voulez-vous que dans ces conditions on puisse avoir le moral. Nous avons traité la question. Aujourd’hui la plupart des casernes de Côte d’Ivoire ont des cuisines modernes, et les militaires mangent dans les meilleures conditions. Et ils ont un meilleur moral », a assuré Hamed Bakyoko.

Pour le ministre d’Etat, ministre de la Défense, l’expérience a démontré que lorsqu’on accorde   de la considération et du respect au militaire, fut-il soldat du rang, en retour, ce dernier donne plus d’engagement au service de la nation.

Hamed Bakayoko a également révélé que cette performance de l’armée ivoirienne est reconnue à l’international par certaines instances qui pronostiquaient au moins une vingtaine d’années pour voir les armées de Côte d’Ivoire se relever.

« Je veux pour preuve notre récent séjour à la conférence des chefs d’Etat-major du monde à l’ONU. J’étais invité, et je croyais me retrouver avec plusieurs ministres de la Défense aux côtés des chefs d’Etat-major. Et bien que non ! J’étais le seul ministre de la Défense invité spécial du Secrétaire général de l’ONU pour simplement magnifier ce qui a été fait en Côte d’Ivoire. tous les experts de l’Onu, pendant ces travaux, ont soutenu n’avoir jamais vu cela. Dans aucun pays où l’Onu s’est projetée au cours d’une crise, deux 2 ans après que les forces de l’Onu soient parties ; que nous puissions passer de la position de pays hôte à la position de pays à pouvoir projeter une force. Ils ont donc voulu partager cette expérience avec la Côte d’Ivoire et surtout célébrer cela », a soutenu le ministre de la Défense.

Cette considération pour la Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko a en outre indiqué l’avoir également reçue à Pékin en Chine, à la première conférence sino-africaine sur la paix et la sécurité.

Richard Yasseu

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