COVID-19

Le Nigéria en tête des pays africains bénéficiaires des prêts du FMI

Mis à jour le 10 juin 2020
Publié le 10/06/2020 à 7:22 , , , , ,

Dans le cadre de sa mission d’aide aux Etats africains,  à faire face aux conséquences économiques de la pandémie du Coronavirus, le Fonds Monétaire International a alloué plusieurs prêts aux pays africains. C’est le Nigéria, deuxième puissance économique africaine qui vient en tête avec près de 304 milliards de dollars, fait savoir l’Agence Ecofin.

Pour aider un continent africain mal préparé à faire face à la crise de la Covid-19, de nombreuses mesures socioéconomiques ont été prises, dont un moratoire sur la dette des pays pauvres accordé par le G20. Le FMI a également alloué des prêts.

C’est le Nigeria qui a nécessité la plus grosse perfusion financière, avec pas moins 3,4 milliards USD en soutien. Suivent l’Egypte (environ 2,8 milliards), le Ghana (1 milliard), la Tunisie (745 millions) et la Côte d’Ivoire (295 millions).

En dépit de ces efforts financiers, ces pays cités connaissent une hausse de leurs nombres de cas positifs confirmés par la pandémie du COVID-19. Le Nigéria compte à ce jour, 12.801 cas dont 361 décès et 4.040 guéris, l’Egypte compte 35.444 cas dont 1.271 décès et 10.618 guéris. Le Ghana dénombre 9.910 cas confirmés avec 48 décès et 30645 guéris et est le pays le plus touché en Afrique de l’Ouest. La Tunisie a 1.087 cas dont 49 décès et 982 guéris. Quant à la Côte d’Ivoire, elle dénombre 3.881 cas avec 38 décès et 1869 guéris.

Au regard de ce classement, l’on peut déduire que les prêts faits par le FMI aux Etats africains suit une logique de capacité à rembourser. Plus le pays est capable de rembourser, plus le prêt qui est alloué est consistant. Ce qui explique la position du Nigéria, deuxième puissance économique du continent derrière l’Afrique du Sud absente dudit classement.

Des prêts qui, s’ils sont utiles pour maintenir les diverses économies, inquiètent quelque peu les populations qui se demandent quelles sont les clauses de remboursement et dans quelle mesure ces dernières vont affecter le développement. Certaines trouvent également que les résultats de cette démarche ne se font pas réellement sentir sur le terrain.

Drissa DIANE

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