Il est arrivé à la suite d’une élection controversée, mais souhaite discuter avec toutes les forces vives de la nation. Abdelmadjid Tebboune, le nouveau Président algérien qui succède à Abdelaziz Bouteflika, a tenu son premier discours ce vendredi 13 décembre. Il a exprimé sa volonté d’initier un dialogue avec les différents mouvements de contestation.

Abdelmadjid Tebboune, doit incarner le changement et la rupture d’avec un système qui dure depuis plus de 57 ans. Le Président algérien fraîchement élu, a tenu son premier discours ce vendredi à la télévision nationale algérienne. Il assure ne pas être une continuité du règne d’Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission par de vifs mouvements de contestation. Et pour cela, le nouveau Président souhaite, dès son premier mois de mandature, ouvrir les discussions pour la rédaction d’une nouvelle constitution.

« L’un de mes premiers engagements avec le Hirak est d’aller rapidement, dès les premiers mois de ma présidence, vers un changement de la constitution. Ce changement représentera la nouvelle République Algérienne. Je voudrais un changement profond à travers une nouvelle constitution conçue avec tous ceux qui sont concernés. J’appellerai tout le monde à participer à l’élaboration de cette constitution que nous soumettrons à un référendum. C’est après ce vote que nous entretenons véritablement dans la nouvelle République » a annoncé Abdelmadjid Tebboune, lors de son premier discours en tant que Président de la République d’Algérie.

Agé de 74 ans, le nouveau Président algérien a été Premier Ministre d’Abdelaziz Bouteflika, pendant moins de trois mois en 2017. Il avait été éjecté de ce fauteuil par Saïd Bouteflika, qui avait acquis des galons depuis la convalescence de son frère, à la tête du pays. Tebboune, considéré malgré tout comme un proche de l’ex Chef d’Etat, devra se débarrasser de cette étiquette, gênante.

Eric Coulibaly
7info.ci