Par un courrier référencé N° 0100/ PDCI-RDA/ SE/ dk, adressé au ministre Sidiki Diakité, de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, le Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, refuse de désigner son représentant à la Commission électorale indépendante (CEI).
Dans ce courrier en date du lundi 9 mars 2020, le Pr Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire Exécutif du Pdci Rda, l’ex allié du parti au pouvoir a fait savoir au ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, que son parti ne cherchait pas une place à la CEI, mais une réforme de la loi instituant l’organe en lui-même pour plus d’équité dans l’organisation des élections en Côte d’Ivoire.
« Il ne s’agissait pas seulement d’obtenir une place au sein dudit organe mais d’en obtenir une réforme qui assure l’égalité de tous devant la loi et la libre participation des citoyens aux affaires publiques de leur pays » a-t-il fait savoir.
Par courrier en date du 6 mars 2020, relate Maurice Kacou Guikahué, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, a adressé un courrier à la direction du PDCI-RDA, en vue de « désigner une personnalité pour siéger à la Commission électorale indépendante, suite à une ordonnance modificative de la loi portant recomposition de l’organe électoral ».
Dans son courrier, le Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, rappelle à Sidiki Diakité, que « le PDCI-RDA a constamment indiqué que la loi, telle que adoptée et la Commission électorale indépendante telle que installée était impropre à satisfaire aux exigences de l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples du 18 novembre 2016. »
Pr Maurice Kacou Guikahué rappelle à toute fin utile que « l’affaire sera utilement évoquée à l’audience publique de cette honorable Cour à la date du 12 mars 2020, comme vous le savez ».
« Dans l’intervalle, la Cour nous a interrogé et vous également, sur un règlement à l’amiable sous son égide, si elle venait à retenir sa compétence » soutient le Secrétaire Général du PDCI-RDA.
Pour Maurice Kacou Guikahué, aucun échange avec le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, ne pourra prospérer en dehors de ce cadre établit par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Le 17 février 2020, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly avait clôturé le dialogue politique sur le code électoral, la recomposition de la CEI qui avait débuté le 6 janvier dernier.
Une clôture, marquée par l’absence du Pdci, et qui n’avait pas été du goût de l’opposition ivoirienne.
Le 12 mars prochain se tiendra l’audience publique de la CADHP.
Sandra KOHET, stagiaire
7info.ci