La Fête de la liberté, version dissidence à Affi N’guessan, se déroule à Duékoué où un hommage a été rendu au peuple Wê.
Le décor se plante progressivement depuis hier dans la capitale du Guémon. La fête de la liberté 2019 du camp « Gbagbo ou Rien » à Duékoué bat déjà son plein. Sur un espace de plus de deux hectares octroyés par un inconditionnel après le corridor nord de la ville de Duékoué, dans le village de Guitrozon, les choses sont en place. Plus d’une quarantaine de bâches sont montées. Un village dénommé « Gbagbobly« , où des photos du président fondateur du FPI, Laurent Gbagbo sont exposées, a vu le jour sur le site. Les délégations venues des différentes localités du pays et de la diaspora s’annoncent.
Ils sont des milliers d’inconditionnels de Laurent Gbagbo, venus de tous horizons qui convergent vers Guitrozon, dans la commune de Duékoué pour prendre part à la fête de la liberté 2019. Sur place, PôleAfrique.info a rencontré des militants.
<<Je suis heureux de me retrouver sur la terre de Duékoué. Une terre de martyrs. C’est pour moi une occasion de rendre hommage au peuple Wê et à ses enfants qui ont refusé de vendre leurs âmes au diable>>, soutient un militant du parti de Laurent Gbagbo.
Tout le long du site devant accueillir les festivités, de petits commerces ont poussé. Des vendeurs de gadgets à l’effigie de l’ex pensionnaire de la prison Hollandaise, des vendeuses et vendeurs de denrée alimentaire ont pris d’assaut les stands réservés à cet effet.
Pour la première journée, il est prévu, une visite aux autorités administratives, politiques et coutumières de la ville de Duékoué.
Après cette étape, une visite des fosses communes, la pose de la première pierre de la stèle des martyrs, des expositions des photos de la clandestinité du président Laurent Gbagbo et ses œuvres littéraires et des activités sportives sont aussi prévues.
Dans notre quête de savoir pourquoi le choix de Duékoué particulièrement et singulièrement Guitrozon, le président du comité d’organisation, le secrétaire national Koua Justin pris par les derniers réglages, confie pôleafrique.info à Tangbé Dominique de la commission protocole. <<Lors de la fête de la liberté 2018 à Gagnoa, le camarade, feu Sangaré Abou Drahamane a souhaité que le peuple Wê pour le génocide subi soit honoré, ce sur instruction du président Laurent Gbagbo. Nahibly, Duékoué carrefour et Guitrozon>>, explique Dominique Tangbé. Qui souligne la particularité de la fête de la liberté de Duékoué. <<C’est vrai, nous fêtons chaque année la fête de la liberté, mais pour cette année, elle est particulière. Premièrement, nous célébrons le peuple Wê pour sa loyauté et sa bravoure. Cette fête est dédiée donc aux victimes des fosses communes de nahibly, Duékoué carrefour. En deuxième lieu pour rendre hommage au camarade Abou Drahamane Sangaré pour la vision qu’il a eue>>.
Pour lui, l’essentiel, c’est la Côte d’Ivoire rassemblée. « Ici vous avez, des dioula, Yacouba, Bété, Sénoufo, en tout cas toutes les ethnies et des gens venus de la diaspora et des pays voisins. C’est ça, nous recherchons. Une Côte d’Ivoire rassemblée et unie>>, a-t-il indiqué.
En ce moment même, des délégations affluent sur la place réservée pour la fête de liberté 2019 à Duékoué.
Olivier Dan, envoyé spécial à Duékoué