Société

Le PNUD construit des bureaux d’accueil genre dans des brigades de gendarmerie

Mis à jour le 20 novembre 2019
Publié le 20/11/2019 à 5:24

Développer et renforcer les compétences des forces de sécurité (police et gendarmerie) sur les questions de VBG afin d’améliorer la qualité de leurs interventions mais aussi de s’impliquer dans la sensibilisation, est l’objectif général de l’atelier de formation des animateurs relais de 50 participants venus de 5 brigades de gendarmerie de la compagnie de Man.

 Selon Aminata Koulibali, experte en violences sexuelles basées sur le genre au PNUD, la formation à l’intention des forces de l’ordre résulte des constats faits sur le terrain avec des taux inquiétants de femmes qui sont objet de violences.

<<Les violences basées sur le genre existent dans le monde. Selon une analyse menée par l’OMS sur la base de données provenant de 80 pays, elles s’établissent au niveau mondial à 35% des femmes qui avaient fait l’objet de violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire ou de quelqu’un d’autre. La Côte d’Ivoire ne demeure pas en reste. La seule année de 2017, 3415 cas de VBG ont été rapportés, dont 696 cas de viol avec conséquences désastreuses>>, indique Aminata Koulibali.

Pour répondre à ces travers, selon l’experte en VSBG, plusieurs acteurs dont la police judiciaire et spécifiquement la gendarmerie interviennent, avec l’appui du PNUD. Un appui au dire l’experte, qui a permis pour ce qui concerne les forces de défense et de sécurité, la radiation de la Côte d’Ivoire de l’annexe du rapport de 2017 du Secrétaire Général des Nations Unies sur les violences sexuelles liées au conflit. Le pas de géant effectué par la Côte d’Ivoire, s’est concrétisé par la construction des bureaux d’accueil genre dans les brigades de gendarmerie et commissariats de police, avec des agents qui ont les notions de base sur les VBG.

Capitaine Nando Hugues Anderson, commandant adjoint de la compagnie de gendarmerie de Man, a salué la tenue de cet atelier de formation. Pour lui, elle permettra aux gendarmes de bien traiter les cas de violences qui seront portés à leur connaissance. Venus des brigades de Sipilou et de Biankouma, Man, Kouibly et Facobly, les agents ont été formés à la brigade de gendarmerie de Biankouma et à l’escadron de Man. Ils ont vu leurs capacités renforcées  sur plusieurs thématiques sur les VBG, entre autres, généralités sur les VBG : ampleur, définition, facteurs favorisant, conséquence ; outil de classification des incidents VBG+ exercice, prise en charge multisectorielle des VBG et prise en charge juridique et judiciaire des VBG.

Les formations ont été assurées par Koulibali Aminata, experte VSBG PNUD, Justine Kpan, juriste, Kouadio Ahi Toussaint, promoteur de capacités, commandant Nando Hugues Anderson et bien d’autres avec des techniques andragogiques.  Notons que cette formation qui a débuté le 18 novembre dernier prendra fin le 21 novembre à la compagnie de Man.

Olivier Dan Correspondant Ouest

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