Alors qu’on s’achemine progressivement vers 2020, année électorale, certains ivoiriens peinent à obtenir des extraits d’acte de naissance qui leur permettront de se faire enrôler sur la liste électorale afin de participer au jeu démocratique. Bien avant, il leur faudrait obtenir leur carte nationale d’identité dont la production a été lancée ce mercredi avec le Président Alassane Ouattara.
A Koonan, localité située à plus de 40 Km de Touba (région du Bafing), des voix s’élèvent pour dénoncer le racket ambiant qui sévit au bureau d’état-civil de la sous-préfecture. Les usagers sont rançonnés jusqu’à épuisement selon certains qui ont parlé à 7info.
Selon des habitants de cette localité, des agents de la sous-préfecture s’adonneraient à un racket sur les demandeurs extraits d’acte de naissance.
« Quand tu veux te faire établir une copie d’extrait d’acte de naissance, les agents de la sous/préfecture exigent: 5000FCFA pour recherche du registre, pour l’établissement de l’extrait de naissance, ils (agents) exigent 1200 FCFA pour une copie timbrée. Alors que le timbre ne coûte que 500 FCFA au trésor, ils nous rackettent », accuse B.D, venu d’Abidjan pour établir un extrait de naissance afin de se présenter à un test de recrutement.
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Et révéler que les registres portant les naissances d’avant 1989 ont disparu. Une situation qui oblige certains à débourser 40.000FCFA pour l’établissement d’un jugement supplétif, comme ce fut le cas de son cousin S.A.
» J’ai dû débourser 42.000FCFA pour avoir son jugement supplétif. Après avoir fait de nombreux va-et-vient entre Touba et Koonan » confie une autre source.
Comme B.D et son cousin S.A, de nombreux habitants de Koonan soutiennent avoir été victimes de racket de la part des agents de la sous-préfecture.
Pour en avoir le cœur net, 7info a joint Abdon N’dri YAO, sous-préfet de Koonan. L’administrateur civil nous a affirmé qu’il n’est pas informé, mieux n’a jamais été interpellé pour une quelconque affaire de racket. Toutefois, il a promis diligenter une enquête.
« Je ne suis point informé. Je vais mener une enquête pour voir si effectivement, les agents de la sous/préfecture s’adonnent au racket. Quant aux timbres sachez que le coût est de 500 FCFA au trésor, nous, nous ne vendons pas de timbre » , jure-t-il. Il a promis nous revenir lorsqu’il aurait fini son enquête. 7info attend avec impatience.
Arnaud Houssou
7info.ci